Cet été, l’installation des baraques de fortunes est strictement interdite sur les plages d’Aokas. Cette décision a été prise dans la perspective d’en finir avec "des méthodes d’exploitation traditionnelles" lesquelles, selon le P/APC, "offrent une image archaïque et médiocre du tourisme dans une station balnéaire jouissant d’ une réputation nationale". Outre l’absence des normes touristiques requises et les conditions d’hygiène pour les restaurants et fast-foods, les baraques érigées à l’aide de matériaux hétéroclites : roseaux, bâche et zinc constituent des sources d’insécurité pour les estivants. Il s’agit , entre autres, de l’hébergement illégal d’indus visiteurs et de l’association de malfaiteurs et la mise en place de réseaux de prostitution qui échappent souvent aux contrôles des services de sécurité. Les accotements du carrefour jouxtant le tunnel du Cap et celle des routes menant vers la ville de cette localité et de Souk El-Tenine, sont en train de subir des travaux d’élargissement. C’est justement là où étaient, auparavant, installées ces baraques exerçant diverses activités commerciales. Cette décision est justifiée tant sur le plan sécuritaire que de l’hygiène, les quelques boutiques joliment achalandées de produits artisanaux au sortir du tunnel, font le bonheur des visiteurs qui s’y rendent pour admirer le patrimoine traditionnel de la région. Il n’en demeure pas moins encore que les jeunes chômeurs habitués à saisir l’occasion de jobs saisonniers après une hibernation, digèrent très mal cette décision qui n’arrange nullement leurs affaires.