Le douar de Timexiouine, niché sur les premiers contreforts des monts de l’Ouarsenis, déserté par ses habitants durant la décennie noire, revient à la vie à la faveur de la sécurité et de la quiétude enfin retrouvées. Ce village de la rive ouest de oued Ouriache, qui baigne la commune d’El Mayene (Aïn Defla), avait été totalement déserté par sa population au début de l’année 1993, forcée à l’exil par les groupes terroristes. Abandonnant maisons, terres et autres biens, une soixantaine de familles avaient fui leur douar pour aller se réfugier dans des bidonvilles érigés à la périphérie des grandes villes de la wilaya.
Ces familles n’avaient emporté dans leur fuite, que leurs effets vestimentaires, de la literie et leurs maigres économies que les hordes terroristes n’avaient pu subtiliser. Le village retrouve ses activités d’antan, renouant avec le développement, à la faveur des nombreux projets de proximité lancés dans l’optique du programme présidentiel. Une unité de la Garde communale, 81 logements ruraux, 6 nouvelles classes primaires, 6 locaux commerciaux, ainsi que les diverses missions de service public, sont entre autres des acquis de base pour un retour à la normalité.
Booster la renaissance du village
Le président de l’Assemblée populaire communale d’El Mayene, Abdelkader Makchouche a fait valoir les efforts des pouvoirs publics de faire sortir ce douar de l’isolement et du sous-développement. Il a cité la dernière visite du wali qui a passé plusieurs heures dans ce village pour examiner, avec les élus et les populations locales, la situation de la localité et identifier ses besoins en matière de développement.
Parmi les priorités identifiées pour booster la renaissance de Timexiouine, la réhabilitation des voies de communication, vecteur-locomotive du développement, a été retenue.
La priorité a été donnée à l’aménagement du CW161 reliant ce douar à l’El-Djouahra, dans la commune de Béni-Bouateb, un tronçon qui n’attend plus que son bitumage, a-t-on constaté. Le P/APC qui a également évoqué la réalisation d’une mosquée et d’un dispensaire, le réseau électrique étant déjà en cours de réalisation, a indiqué que les familles qui repeupleront cette localité sont toutes recensées et ont toutes donné leur accord. Selon lui, il s’agit de familles vivant dans les bidonvilles de la cité Tabia à El-Attaf, de celles qui se sont installées à Rouina, dans la wilaya d’Aïn Defla et "même dans la Mitidja".
Par : A.P.S.