L’hygiène du milieu et la salubrité publique sont parmi les préoccupations majeures des habitants du village de Taksebt où la lutte contre les pollueurs est devenue une réalité.

Ce village d’environ 1.300 habitants, relevant de la commune d’Iflissen, situé à 58 km au nord de Tizi-Ouzou, surprend agréablement le visiteur par sa propreté.
Aucun déchet, pas même le moindre petit bout de papier, ne traîne par terre, a-t-on constaté. Le calme enveloppe le village et invite au repos.
Dans cet hameau, construit sur l’ancien site archéologique de la cité romaine Rousoubezer (ou Rusupisir), qui surplombe la Grande bleue, la protection de l’environnement n’est pas un concept à la mode, mais une tradition ancestrale perpétuée de génération en génération par le biais d’un code qui régit les différents aspects de la vie au sein du village.
Dans ce règlement, dont une copie a été remise à l’APS, plusieurs articles traitent de l’hygiène du milieu et des sanctions contre les pollueurs. Le comité de village a pour mission de veiller au respect de ce code et de sa mise en application.
L’article 13 de ce règlement intérieur du village stipule "qu’il est formellement interdit de jeter des ordures, déchets de quelques nature que se soit, ou détritus sur les lieux publics et sur les terrains appartenant au village".
Il est également défendu de créer des décharges sur des parcelles de terrain appartenant au village ou à proximité des habitations. Le comité de village, qui veille au grain, ne se préoccupe pas uniquement de la salubrité publique au niveau du village mais aussi aux alentours, notamment le long de la RN 24 qui se trouve en contrebas de Taksebt qui permet de relier les deux communes de Tigzirt et d’Iflissen en longeant la mer. Le président du comité du village de Taksebt, Lounès Bouacha, rencontré sur place, se désole et condamne le comportement de certaines personnes qui jettent les ordures le long de la RN 24.
Déchets ménagers, bouteilles en verre et canettes jonchent, en effet, le sol des deux côtés de cette Route nationale. Une petite placette située aux frontières entre Tigzirt et Iflissen, offrant une superbe vue sur la mer, n’a pas échappé à ce triste constat.
"Il y a quelques années, il y avait des bancs au niveau de cette placette pour se reposer et contempler la mer. Des amateurs s’installaient sur la baie en contrebas de ce site pour pêcher à la ligne", informe M. Bouacha.