Le wali, Ahmed Maâbed, vient de débloquer une enveloppe financière de 1,15 milliard de dinars pour la lutte contre les inondations à El- Tarf, où une batterie de mesures a également été prise pour garantir l’efficience des actions à mener dans ce cadre.

Présidant une réunion regroupant les présidents des Assemblées populaires communales (APC), les chefs de daïra, les directeurs de l’exécutif, des représentants du mouvement associatif et des corps de sécurité, concernés par la gestion de la ville, le wali a affirmé que l’Etat a "mobilisé tous les moyens nécessaires pour mener comme il se doit l’opération de nettoyage et de curage des oueds pour parer aux éventuels dégâts pouvant survenir lors des intempéries", rapoorte l’APS. Outre l’interdiction formelle de dépôt de graviers ou d’autres matériaux de construction sur les trottoirs et les routes afin d’éviter toute obstruction du réseau d’assainissement des eaux pluviales, l’accent a été mis, à cette occasion, sur "la vigilance" de toutes les parties concernées qui se doivent également de mener des actions de sensibilisation en direction des citoyens.
Première du genre, cette initiative vise, a précisé le wali, à sécuriser les citoyens et à prévenir les dangers qui les guettent en cas de débordement des oueds.
M. Maâbed a rappelé qu’au lendemain des inondations qui avaient sévèrement frappé la wilaya d’El-Tarf en février et mars derniers, 61 km de caniveaux situés à proximité des superficies agricoles, à Besbès et à Dréan notamment, ont été touchés par des opérations de curage.
Il a également été question, au cours de cette rencontre, de la délimitation des "tronçons à risque", particulièrement certains axes névralgiques dangereux et parfois mortels en période de fortes chutes de pluies. El-Houachna (commune du Lac des oiseaux), Kebouda (Ben M’hidi) et Ben Amar (Chatt) font partie, a-t-on indiqué, de ces "chemins de la mort" qui mettent en péril la vie des conducteurs imprudents.
Une enveloppe financière de l’ordre de 5,2 milliards de dinars a été retenue pour l’aménagement urbain des zones inondables, en sus d’un autre montant de 3,2 milliards de dinars consacré à la maintenance et à l’entretien du réseau routier.
S’inscrivant dans le cadre du programme d’urgence évalué à 18 milliards de dinars, élaboré au titre du dispositif de lutte contre les inondations qui ont occasionné, l’hiver dernier, d’importants dégâts (estimés à 20 milliards de dinars), cette rencontre a également permis de passer en revue différentes opérations de curage des oueds, achevées ou en cours de l’être, à travers l’ensemble des communes de la wilaya.
Plus de 50% des oueds ont été, d’ores et déjà, curés en prévision de l’hiver prochain, a-t-onindiqué, tout en soulignant l’importance de rattraper les retards cumulés durant ces dix dernières années en matière d’entretien des oueds, d’assainissement et d’aménagement des zones urbaines.
L’implication de tout un chacun dans cette opération de nettoiement des lieux de l’insalubrité a été, par ailleurs, longuement évoquée par les responsables locaux qui ont saisi cette opportunité pour inviter les citoyens à montrer davantage de civisme et de citoyenneté en prenant part aux actions visant la réhabilitation de leur cadre de vie et en veillant au respect des normes d’hygiène et de salubrité.