Avec sa position stratégique en plein centre du pays et ses vastes territoires steppiques, la wilaya de Djelfa mérite pleinement son surnom de cœur des Hauts-Plateaux, d‘autant plus qu‘elle occupe la 4e place nationale en matière démographique, selon le recensement général de la population de 2008.
C’est à la faveur du découpage administratif de 1974 que Djelfa devient une wilaya à part entière, alors qu ‘elle était jusque-là rattachée à la capitale du Titteri (wilaya de Médéa actuellement). Elle a connu, depuis, de véritables mutations qui lui ont permis de répondre aux aspirations des citoyens dans différents domaines, notamment l‘habitat, la santé, l‘enseignement, l‘agriculture, l‘énergie et bien d‘autres encore. D‘une superficie de 32.280 km2, représentant 8,53% de la superficie totale du territoire national, Djelfa est, également, considérée comme la porte du Sahara, tout en constituant un point de jonction entre le nord du pays et le Grand Sud. Elle est entourée par 9 wilayas,à savoir Médéa et Tissemssilt au Nord, M‘sila et Biskra à l‘Est, Laghouat et Tiaret à l’Ouest et, enfin, Ghardaïa et Ouargla au Sud. En outre, elle compte plus de 1.100.000 habitants, repartis sur un total de 36 communes formant 12 daïras, aussi différentes les unes des autres par leurs caractéristiques géographiques, que par leurs vocations agricole ou pastorale ou autres.
Le parc immobilier, véritable devanture de la situation
du développement de la wilaya
S‘il est un secteur qui reflète véritablement la dynamique de développement dans cette wilaya, c‘est celui de l‘habitat qui n‘a pas cessé d‘enregistrer une croissance d‘année en année. Les chiffres de la wilaya en la matière sont très éloquents. En effet, cette wilaya, qui recensait durant les années 70 quelque 15.000 logements socio-locatifs, compte aujourd‘hui plus de 52.000 logements réalisés à la faveur de la multitude de programmes étatiques qui lui ont été destinés. Selon l‘Office local de promotion et de gestion immobilière (OPGI), Djelfa a bénéficié d‘un programme de 7.250 logements au titre du plan quinquennal 1999-2004, un chiffre qui fut multiplié presque par deux durant le quinquennat 2005-2009, où la wilaya a été destinataire de 12.400 logements. Actuellement, elle est le théâtre de la réalisation de pas moins de 17.260 unités socio-locatives, inscrites au titre des tranches 2010 et 2011 du quinquennat 2010-2014. Ce programme de développement n‘a pas omis les régions rurales de la wilaya, dont les populations ont bénéficié, en 10 années, de plus de 17.000 logements ruraux concrétisés grâce aux aides à la construction rurale, dont le montant est porté à 700.000 DA actuellement contre 500.000 DA par le passé. La construction rurale a été d‘un grand apport dans le retour de nombreuses familles à leurs villages, après le rétablissement de la paix et de la stabilité dans ces régions qui ont, elles aussi, connu les affres du terrorisme.
Un taux de couverture en gaz naturel de plus de 80%
Les projets de raccordement au réseau public de distribution de gaz naturel ont connu un bond qualitatif ces dernières années, en permettant, notamment, d‘atteindre un taux de couverture de 82% en la matière à travers la wilaya. Le gaz naturel a été introduit pour la première fois dans la région en 1983, précisément dans la commune de Messaad , au sud de Djelfa. L‘opération profita, à l‘époque, à plus de 10.000 foyers. Une deuxième opération de raccordement fut réalisée, en 1985, au profit de plus de 35.000 ménages du chef-lieu de wilaya. Entre 2000 et 2009, ce sont pas moins de 18 communes qui furent raccordées au réseau de distribution de gaz, portant ainsi le nombre de foyers bénéficiaires à 87.072 à travers la wilaya. Six autres communes, soit Bouirat el Lahdeb, Selmana, Elaich, Douiss, Ben Yakoub et Hassi Fdoul, furent raccordées au réseau en 2010. D‘autres projets de raccordement au gaz naturel sont, actuellement, en cours de concrétisation au titre du quinquennat 2010-2014. Ils sont destinés aux communes de Taadhimt, Deldoul, Amoura, Amar, Mouileh, Sidi Bayzid, Kernini, Lekhmiss, Sed Oudrou, Oum laadham, Draa Souari et Sekia, indique- t-on à la Direction de l‘énergie et des mines.
Un pôle culturel d‘excellence
Le secteur culturel a bénéficié, pour sa part, d‘un pôle culturel d‘excellence, doté d‘une enveloppe de près de 2 milliards de DA, au titre du quinquennat 2005-2009, pour la réalisation de nombreuses structures culturelles. Une bibliothèque de wilaya est opérationnelle depuis peu au niveau de ce pôle, qui compte, également, un théâtre régional, des annexes pour les Ecoles des beaux-arts et de la musique, un musée de wilaya et un Institut de recherches préhistoriques, dont les chantiers sont à leurs dernières retouches, selon les responsables de la direction locale de la culture.
Djelfa : leader national
en élevage ovin
La vocation hautement pastorale de cette wilaya steppique l‘habilite à occuper la place de leader national en matière d élevage ovin. Le cheptel de la région est riche de 2.800.000 tètes ovines, selon le dernier recensement de la Direction de services agricoles (DSA). Le mouton de Djelfa est d‘ailleurs une "marque déposée" fort réputée sur tout le territoire national, selon les spécialistes en la matière. La dynamique caractérisant le secteur de l‘élevage a positivement influé sur la filière de la production des viandes, qui connaît une courbe ascendante ces dernières années, grâce aux nombreux soutiens étatiques dont bénéficient les éleveurs, particulièrement en matière de disponibilité de fourrages et d‘extension des surfaces de pacquage. En effet, la production des viandes rouges qui était de 221.200 qx en 1989 fut portée à 224.220 qx en 1999, avant d‘atteindre un record inédit de plus de 337.000 qx en 2011.
L‘expérience oléicole : un modèle de réussite
En 2000, la wilaya de Djelfa comptait une surface d‘à peine 150 ha d‘oliviers, lorsque les responsables du secteur se lancèrent le défit de développer la filière. Dix années après, le pari semble gagné puisque la surface oléicole de la wilaya s‘étend aujourd‘hui sur plus de 7.300 ha, dont 4.300 ha entrés en production. Cette performance est d‘autant plus palpable, que les services de la DSA font part d‘une production globale de plus d‘un million de litres d‘huile d‘olive au titre de la campagne 2011-2012. Ce succès de la filière oléicole a engendré la création de 4 huileries privées, selon la même direction, qui prévoit une croissance encore plus importante pour cette filière, dont les contrats de performance se fixent pour objectif de consacrer une surface de près de 30.000 ha à la plantation intensive d‘oliviers (soit 400 arbres /ha), au titre du quinquennat 2010-2014.