Dans la wilaya de Batna, le déficit en matière de prise en charge des ordures ménagères atteint actuellement les 75%, a indiqué le directeur local de l’environnement.
Sur les 61 communes que compte la wilaya, les ordures de 15 communes seulement sont prises en charge par les trois Centres d’enfouissement technique (CET) et les six décharges contrôlées de la wilaya, recevant 9.000 des 24.000 tonnes rejetés chaque mois par l’ensemble des communes, a assuré à l’APS M. Dekhinat Toufik, précisant que les 15 communes prises en charge sont Batna, Oued Chaâba, Aïn Touta, Tilato, Barika, N’gaous, Boumegueur, Ras Layoune, El-Madher, Fesdis, Merouana, Ksar Belezma, Timgad, Arris et Tighanimine. Les statistiques de la Direction de l’environnement indiquent que 63% des ordures urbaines sont rejetés dans la nature multipliant de plus en plus le nombre de décharges sauvages et mettant en danger les milieux naturels. M. Hocine Mazouz, wali de Batna, a insisté à plusieurs occasions sur l’élaboration de schémas directeurs pour la création de décharges intercommunales et inter-daïras "pour contenir cette situation et protéger l’environnement". Quant à la Direction de l’environnement, elle propose l’inscription d’opérations d’études et de réalisation de CET inter-daïras pour 2013 ainsi que des décharges contrôlées intercommunales pour 2014, l’encouragement des activités de récupération et l’extension des décharges inter-daïras actuellement existantes. En 2011, un recensement réalisé par la Direction de l’environnement fait également état, selon son responsable, d’un ’’déficit notable" en moyens de ramassage des ordures urbaines dans l’ensemble des communes avec un parc global composé de seulement 153 engins, dont 75 tracteurs. "Pour y remédier, l’entreprise de gestion des CET de Batna a prévu pour 2012 l’acquisition de 20 camions", indiquent à l’APS les responsables de cette entreprise, précisant qu’une convention a été signée avec l’université Hadj Lakhdar de Batna pour la réalisation par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique d’une station de récupération des biogaz dégagés par les CET et qui peuvent être à l’origine d’explosions et d’incendies, afin de les exploiter dans la production de l’électricité.
Pour améliorer la prise en charge des déchets solides des villes de la wilaya, les autorités locales misent sur les schémas directeurs et l’investissement, notamment des jeunes porteurs de projets soutenus par les dispositifs publics d’aide à l’emploi.