La ville de Tizi-Ouzou compte 150.000 habitants et enregistre quotidiennement une densité moyenne de trafic de 2.000 véhicules, tous types confondus. Etant le pôle de concentration d’activités économiques, commerciales, et administratives, ces véhicules convergent, notamment, des 67 communes de la wilaya.
A ce flot de véhicules extra-muros, s’ajoute un parc de transport collectif intra-muros de voyageurs d’environ 1.223 unités (43 bus, 280 fourgons et 900 taxis), rendant ainsi inextricable la circulation à l’intérieur du périmètre urbain, qualifié par le Directeur du transport de «mouchoir de poche» au vu de son extrême exiguïté. Ce constat a été établi par ce responsable pour mettre en exergue l’importance de «l’actualisation du schéma directeur du transport de la ville de Tizi-Ouzou, de manière à mieux réguler la circulation au sein de cette cité». Quotidiennement, ce nombre de véhicules déverse quelque 200.000 voyageurs venant des différentes localités de la wilaya, en plus des personnes transportées par voie ferroviaire Alger-Tizi-Ouzou, a précisé M. Rézigue Kamel. La densité de la circulation à l’intérieur de la ville de Tizi-Ouzou a atteint, selon ce responsable, «un point de saturation à tel enseigne qu’il est devenu urgent de doter la ville de Tizi-Ouzou d’un nouveau schéma directeur de transport intégrant les nouvelles données pour sa fiabilité, en tenant compte de l’évolution démographique et du redéploiement des activités diverses». Au titre de cet outil de gestion du transport, il est prévu la délocalisation des activités économiques, dont notamment les commerces de gros (très sollicités par les commerces de détail des villages), vers la périphérie de la ville, ainsi que la réalisation de gares intermédiaires aux quatre entrées cardinales de Tizi-Ouzou. Pour une meilleure maîtrise du flux de véhicules en provenance de ces directions, à forte concentration de la population, le directeur du transport a fait état de l’achèvement de deux gares au niveau du carrefour menant vers Beni Douala et au lieu dit «Pont de Bougie» en allant vers Tigzirt, et ce par l’utilisation de bus pour le transbordement des voyageurs à partir de ces gares. L’opportunité de la réalisation de ces gares intermédiaires s’explique, selon le directeur du transport, par «l’anarchie régnant actuellement au niveau des stations de fortune, aménagées tous azimut sur des sites inappropriés, au point de devenir de véritables goulots d’étranglement atrophiant considérablement le tissu urbain», a déploré le même responsable. Cet état de fait est à l’origine de l’asphyxie de la circulation par d’inextricables bouchons se formant à travers les boulevards et ruelles de la ville, notamment «aux heures de pointe», a-t-il signalé, préconisant la nécessité de «délocaliser ces stations vers les périphéries urbaines». Afin d’améliorer les différents modes de transport desservant la ville de Tizi-Ouzou, la Direction des transports projette la réalisation d’un certain nombre d’opérations tel le réaménagement provisoire de la gare marchande et du port sec de Oued Aïssi en gare intermodale et la mise en service de la gare intermodale de Bouhinoune. L’exploitation de deux gares intermédiaires à la périphérie urbaine, ainsi que sur la concrétisation du projet de modernisation et d’électrification de plusieurs lignes ferroviaires sont à l’ordre du jour. Par ailleurs, la ville de Tizi-Ouzou a bénéficié d’un projet de réalisation d’un téléphérique pour la relier au mont de Sidi Belloua, la surplombant au Nord.