L’environnement dans la wilaya de Boumerdès est de plus en plus menacé par la prolifération des décharges sauvages à travers toutes les localités.
Les projets de réalisation des centres d’enfouissement dans les communes de Corso et Zemmouri ne sont pas pour demain. La semaine dernière, le wali de Boumerdès, M.Kamel Abbès, a dit clairement, lors de la troisième session ordinaire de l’APW, que ces deux projets devront êtres réalisés dans deux ou trois ans. Les études et les choix des terrains sont effectués mais l’on peine toujours à lancer les travaux des CET. Les habitants du village Zâatra, une localité dans laquelle le CET de Zemmouri sera réalisé, affichent, selon quelques indiscrétions, des oppositions.
Les chefs-lieux communaux offrent à présent un décor des plus désolants. Des tas d’ordures et de débris jonchent les principaux axes routiers. Les quartiers des villes sont couverts d’amas d’ordures et de détritus. Et la situation s’aggrave de plus en plus en raison de l’absence d’un plan de gestion des ordures et l’incapacité des décharges publiques à recevoir journellement les déchets ménagers. De même, les éboueurs des APC sont dépassés par une situation qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Cela sans oublier l’incivisme des quelques citoyens qui jettent leurs déchets dans la rue. Le citoyen a un grand rôle à jouer. De fait qu’il est le premier à agir pour préserver son espace. A titre illustratif, nous allons citer quelques exemples de communes qui connaissent une dégradation ahurissante dans ce volet si négligé par les autorités. Faute de l’absence d’une décharge publique à Si Mustapha, une décharge sauvage a poussé comme un champignon sur la route menant à Zemmouri. Elle est érigée sur une terre agricole d’autant que plusieurs agriculteurs se plaignent des odeurs nauséabondes qui s’y dégagent et réclament son transfert. Elle constitue un danger pour la faune et la flore. Le chef-lieu de la commune de Bordj Ménaïel est menacé par la prolifération des décharges sauvages et aucun endroit n’est épargné par l’insalubrité. En somme, la ville croule sous les ordures. Les causes de cette situation est la fermeture, depuis une dizaine de mois, de la décharge communale de Vachet. Elle a été fermée par les habitants des villages environnants pour protester contre les désagréments qu’elle engendre à longueur de l’année. Les habitants des villages Tizi N’Ali N’Slimane, Tiharakine et Ziddi sont les plus pénalisés par ces désagréments. D’ailleurs, ils ont exprimé à plusieurs reprises leur mécontentement devant le siège de l’APC pour réclamer son transfert. La pression de la population avait poussé les autorités à recourir à la justice et quatre villageois ont fait l’objet de poursuites judiciaires. Ce recours n’a pas été sans conséquences sur les villageois qui ont mené plusieurs actions de protestation pour réclamer la levée des poursuites judiciaires enclenchées à l’encontre des quatre habitants. La dernière action en date est le sit-in des habitants devant le siège de la cour de Boumerdès, il y a de cela près d’un mois. Un rassemblement qui a regroupé plus de 700 citoyens.