La ferme aquacole "Aquasole" de Sbiât, commune de M’saïd (40 km d’Aïn Témouchent), a été réceptionnée jeudi par le directeur de la pêche et des ressources halieutiques (DPRH) de la wilaya.

S’étendant sur une superficie de 3,5 hectares, cette ferme, dont le projet a été initié par la "SARL Aquasole" pour un montant de 850 millions de dinars, produira quatre millions d’alevins/an au niveau de son écloserie et 1.000 tonnes/an de maigres, loups de mer et dorade pour l’engraissement, a expliqué son gérant. Cette ferme, dont les travaux de réalisation ont été lances au mois d’avril 2006, générera 240 postes d’emplois, dont 60 directs et 180 indirects. Lors de la première année d’exploitation, elle nécessitera entre 40 et 45 travailleurs pour son fonctionnement. Une dizaine d’ingénieurs et de techniciens suivent actuellement des formations en Europe, a-t-on ajouté. Cette mise en exploitation reste, selon le gérant, "tributaire de l’octroi d’un crédit d’exploitation estimé à 21 millions de dinars". Mais dès à présent, Aquasole a passé commande en France pour son approvisionnement en alevins, soit 300.000 en loups de mer, 300.000 dorades et 50.000 maigres. Ces derniers seront élevés dans leur milieu naturel (eau de mer) au niveau de 72 bacs alimentés par quatre pompes (dont une de réserve) d’un débit de 2.250 m3/heure chacune. Des systèmes de filtrage sont prévus pour assurer une bonne qualité de l’eau et le rejet d’une eau dépolluée en mer "en respect aux normes environnementales", a-t-on souligné. La ferme est dotée de deux vétérinaires permanents devant assurer la bonne qualité de ses produits, dont une partie sera destinée à l’exportation. Des commandes sont déjà déposées. Au début, la ferme sera dirigée par un chef d’exploitation espagnol, a-t-on signalé. Pour le Directeur de la pêche et des ressources halieutiques, cette ferme, fonctionnant à l’eau de mer, est la seconde à voir vu le jour en Algérie après celle de Boumerdès. Elle augure des horizons immenses pour le secteur de l’aquaculture tant pour la production de poissons que pour la recherche, a-t-il ajouté. Il s’agit d’un véritable centre de recherche pour les universités voisines pour la formation de techniciens et d’ingénieurs. Une deuxième, en cours de réalisation à Aïn Temouchent, réduira les importations de poissons et équilibrera le marché national du poisson, a-t-on estimé. Ces fermes, fonctionnent en H24, le poisson étant disponible en permanence. Les aléas climatiques n’on aucun effet sur le fonctionnement de ce genre de fermes. Elles sont équipées pour y faire face, a souligné M. Taberkouket.