Pilotée par la conservation des forêts dans le cadre de la mise en œuvre des PPDRI, cette opération s’étalera sur les cinq prochaines années à venir, avec une moyenne de plantation d’un millier d’oliviers par an.
Quelque 5 mille hectares du verger oléicole de la wilaya de Tizi-Ouzou, s’étendant sur quelque 33 mille ha, sont concernés par une opération de réhabilitation destinée à la régénération de plantations vétustes et peu productives, a-t-on appris de la direction des services agricoles (DSA). Pilotée par la conservation des forêts dans le cadre de la mise en œuvre des PPDRI, cette opération s’étalera sur les cinq prochaines années à venir, avec une moyenne de plantation d’un millier d’oliviers par an. Sont ciblées les superficies peuplées d’arbres âgés ou ayant une densité inférieure à 70 plants par ha, de manière à atteindre une moyenne de 100 pieds par hectare. "L’option pour ce mode de réhabilitation par la densification en extensif des plantations, s’explique par le fait que la wilaya ne dispose pas d’assez de terres nues requises par les cultures en semi intensif et intensif", a-t-on expliqué, ajoutant que l’oléiculture occupe 33% des 98 mille ha de la surface agricole utile (SAU) de la région et 70 % de la superficie arboricole.
Selon le chargé de l’organisation de la production et de l’appui technique au niveau de la DSA, "il y a aussi possibilité de planter quelques poches nues très réduites", situées en zones montagneuses, dans le cadre de la mise en valeur des terres par la concession. "Cela n’empêche pas les oléiculteurs de procéder à d’autres opérations pour la réhabilitation de leurs exploitations, tels que la taille de régénération ou le greffage d’oléastres", a-t-il ajouté.
Evoquant les mesures d’accompagnent prévues par le Fonds national du développement des investissements agricoles ( FNDIA), ce responsable a fait cas d’un ensemble de subventions, telles que celles consenties pour l’acquisition d’équipements de récoltes des olives, notamment les peignes fouetteurs "appareil très recommandé pour la cueillette des olives, pour son utilisation à la place du gaulage, qui saccage les arbres et se répercute négativement sur les récoltes", a-t-il souligné.
Il a imputé la baisse de production des oliviers "à l’abiment des jeunes rameaux appelés à fructifier l’année d’après par le gaulage". Les filets de récolte et les cuves en inox pour le stockage de l’huile, dans des conditions la préservant de l’altération et de l’acidification, ainsi que l’acquisition de caissons en plastique pour le ramassage et le transport des olives, en substitution aux sacs de jute utilisés à grande échelle bien que favorisant la fermentation des olives donnant l’acidité à l’huile, ont été cités parmi d’autres accessoires bénéficiant de soutien étatique pour le développement de la filière.
S’agissant de la production prévisionnelle pour cette présente campagne oléicole, entamée novembre courant, les techniciens de la DSA tablent sur une récolte de 11 millions de litres d’huile d’olives, soit un rendement de 4 à 5 fois supérieur à celui obtenu la saison précédente. "Pour optimaliser le rendement des olives en huile, il est recommandé de procéder à la récolte au moment de la véraison, c’est-à-dire quand la couleur de l’olive vire au violet", conseille la même source qui estime "erroné de croire qu’on obtient plus d’huile, en retardant la cueillette jusqu’à la pleine maturation de l’olive, en prenant la couleur noire".
Le parc de transformation dont dispose la wilaya est constitué de 443 huileries, dont 341 traditionnelles, 93 modernes et 9 semi automatiques, avec une capacité respective journalière de trituration de 20 qx et 100 qx d’olives. Ces unités sont pourvoyeuses d’emplois temporaires d’une durée moyenne de trois mois, en période de bonne olivaison, a-t-on noté.
100 millions DA pour la sauvegarde de sites historiques
Une enveloppe de 100 millions da a été consacrée pour la sauvegarde d’un ensemble de sites historiques dans la wilaya de Tizi-Ouzou, a-t-on indiqué à la Direction de la culture. Présentant, jeudi devant l’APW, le bilan de son secteur, Ould Ali El Hadi a rappelé que cette opération de sauvegarde du patrimoine avait concerné, par le passé, le village traditionnel d’Aït El Kaïd, qui a fait l’objet de travaux de restauration pour un montant de 30 millions DA. En matière de prospection, il a fait état d’un recensement par ses services de 213 sites historiques et archéologiques, éparpillés à travers le territoire de la wilaya, mais seuls 10% d’entre eux ont été classés à ce jour, a-t-il relevé. La wilaya de Tizi-Ouzou a bénéficié d’un projet de réalisation d’un musée régional, destiné à la valorisation et préservation du patrimoine matériel dont recèle la région. De même qu’il a été procédé, selon le même bilan, à l’engagement de travaux de restauration de plusieurs monuments classés, tels que les ruines romaines d’Azeffoun, la maison des Aït Kaci, le village d’Aït El Kaïd, le bordj turc de Boghni et autres sites affectés par une dégradation avancée. Les services de la culture s’attellent actuellement, selon la même source, à réunir les dispositions nécessaires au succès de cette opération de classement de sites et monuments historiques, tels que les monuments funèbres des Ath R’houna, la stèle du 1er Novembre d’Ighil Imoula, la zaouïa de Sidi Mohamed Ben Abderrahmane de Bounouh.
Equipements en laboratoires informatique
Trente-trois seulement sur les 137 établissements du cycle moyen que compte la wilaya de Tizi-Ouzou, sont équipés de laboratoires informatique, indique-t-on à la Direction de l’éducation. Tous les établissements éducatifs réalisés en préfabriqué intégrant l’amiante cancérigène de la wilaya à Tizi-Ouzou, ont été programmés pour leur remplacement par des structures neuves et conformes, au titre du quinquennat courant, a assuré le directeur de l’éducation qui signale l’existence, en la matière, de 6 lycées, 5 CEM et 180 classe .
Une rallonge financière pour la bibliothèque
Le directeur de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou a estimé " nécessaire l’octroi d’une rallonge financière ", pour la réalisation, au chef-lieu de wilaya, d’une annexe de la bibliothèque nationale. " Cette rallonge est de l’ordre de 200 millions DA et viendra s’ajouter à l’enveloppe sectorielle initiale de 500 millions DA ", a précisé Ould Ali El Hadi estimant que l’enveloppe de 700 millions DA permettra de réaliser une annexe de la bibliothèque nationale, digne d’un chef-lieu de wilaya, et répondra à la demande croissante en matière de lecture publique, de recherche universitaire et constituera, à sa concrétisation, un espace culturel multifonctionnel.
Faible couverture médicale
La wilaya de Tizi-Ouzou ne dispose, en matière de couverture médicale, que de 770 médecins généralistes, alors que le nombre de spécialistes atteint 1.279, soit un écart net de 449 praticiens en faveur des médecins spécialistes, a-t-on appris du secteur. La région dispose d’un CHU à vocation régionale prenant en charge un bassin de population estimé à 3.500 mille habitants, a-t-on rappelé. Un stage de formation en langue des signes algériens, d’une durée de 6 mois à partir de novembre courant, est organisé par l’école algérienne de langue des signes au siège de l’Association des sourds et muets de Tizi-Ouzou (ex-cantine scolaire), à l’intention de médecins, enseignants, avocats et autres acteurs en rapport professionnel avec cette frange de la société, a-t-on appris. L’objectif est d’en faire des interprètes de cette frange dans différents domaines de la vie, et aider les sourds et muets à communiquer et à dialoguer pour qu’ils puissent être compris, a-t-on expliqué.