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Boumerdès, canicule et ramadan
Sévère pénurie d’eau potable
31 Août 2010

Des régions entières connaissent depuis quelques jours une alimentation d’eau potable perturbée. À Sahel Boubrak, l’eau se fait rare en dépit de son alimentation à partir de Taksebt. Les villageois ont recouru à maintes reprises à la fermeture de la RN 24 pour se faire entendre.

La wilaya de Boumerdès vit depuis l’entame de la saison estivale et surtout le début du mois sacré un véritable stress hydrique qui est perçu par des milliers de ménages comme un cauchemar. Les localités se trouvant sur le versant sud-est de la wilaya sont les plus touchées par la pénurie d’eau potable. Cette pénurie est ressentie par plusieurs foyers particulièrement en ces journées caniculaires de Ramadhan. Souvent le manque d’eau potable pousse les citoyens et particulièrement les villageois à observer une action de protestation pour réclamer de l’eau. Des régions entières connaissent depuis quelques jours une alimentation d’eau potable perturbée. À Sahel Boubrak, l’eau se fait rare en dépit de son alimentation à partir de Taksebt.
Les villageois ont recouru à maintes reprises à la fermeture de la RN 24 pour se faire entendre. À Tidjelabine, les habitants des villages et hameaux isolés tels que Lmrayel, se sont révoltés à deux reprises pour réclamer de l’eau potable dans leurs foyers en fermant l’axe routier menant au chef-lieu de Boumerdès.
Quelques jours plus tard, c’est-à-dire, à la mi-juillet, c’était au tour des habitants de Berahmoune de bloquer la RN 05 à la circulation et ce, jusqu’à une heure tardive de la nuit. Le motif, la pénurie d’eau potable que frappait leur localité depuis des semaines.
En ces jours de ramadhan, marqués par la canicule, plusieurs localités sont mal distribuées en eau potable. C’est l’exemple de Chabet El Ameur, où plusieurs villages sont privés d’eau potable depuis le début du mois de carême. Les villageois s’approvisionnent depuis des sources et fontaines d’eau où achètent ce précieux liquide avec des prix dépassant toute logique. Les contrées du nord sont au bout de la chaîne AEP Timezrite-Naciria, ce qui fait que la totalité des foyers n’est pas alimentée régulièrement. Ils souffrent le martyr.
Au chef-lieu de ladite municipalité, le réseau AEP est quasiment caduc et plusieurs fuites sont signalées ça et là. à Isser, le problème d’eau potable se pose avec acuité. Plusieurs villages sont mal distribués en ce liquide précieux. À Ighoumrassen, les villageois s’approvisionnent depuis la source qui se trouve en contre bas du village. Celle-ci n’arrive pas à satisfaire la demande croissante des ménages notamment en ce mois-ci marqué par une chaleur suffocante.
Les pouvoirs publics n’ont pas pris en considération les autres facteurs qui ont contribué à la pénurie d’eau potable. Ces facteurs sont liés entre autres à l’extension de tissu urbain c’est-à-dire l’émergence de nouvelles entités d’habitations lesquelles nécessitent un aménagement tous azimuts notamment un raccordement au réseau AEP. La croissance démographique est un autre facteur à ne pas négliger surtout lorsqu’on sait que le taux d’accroissement annuel est de 1,96% soit 825 797 habitants avec une densité de 567 habitants/km?. Cette croissance est suivie par une expansion effrénée de nouvelles habitations au détriment de plusieurs hectares de terres agricoles. De ce fait, la demande en eau potable va crescendo à cause de ses deux facteurs.
L’incivisme, la négligence et l’absence d’une politique de gestion de l’eau sont, par ailleurs, quelques facteurs non négligeable et qui causent encore la pénurie d’eau potable.
Pour remédier à cette situation, les responsables locaux et ceux du secteur de l’hydraulique sont appelés à la réalisation de nouveaux forages, capter de nouvelles sources, gérer d’une manière logique et efficace la distribution de l’eau et construire de nouveaux réservoirs.
À rappeler que la wilaya de Boumerdès a consacré une enveloppe financière de plus de 90 milliards pour venir à bout de la crise d’eau qui touche depuis des années plusieurs localités et ce, en les raccordeant au réseau de système de production d’eau de Taksebt (SPET).

Par : Tahar Ounas

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