Toutes les rues et tous les trottoirs sont accaparés par des commerçants à la sauvette à longueur de journée. Plusieurs commerces illégaux sont érigés sur les bordures des rues de Zemmouri. Les trottoirs sont, de ce fait, squattés et les piétons trouvent d’énormes difficultés pour y circuler librement. Des baraques construites avec des matériaux de fortune poussent comme des champignons tout le long de la route menant vers la cité EPLF.
Le phénomène du commerce informel prend des proportions alarmantes dans la wilaya de Boumerdès. Toutes les localités sont touchées par ce phénomène. Où l’on se rend, on trouve pratiquement toutes les rues et tous les trottoirs accaparés par des commerçants à la sauvette à longueur de journée. Cette situation est encouragée par l’absence des autorités qui n’ont pas réussi à trouver de solution. A titre illustratif, plusieurs commerces illégaux sont érigés sur les bordures des rues de Zemmouri. Les trottoirs sont, de ce fait, squattés et les piétons trouvent d’énormes difficultés pour y circuler librement. Leur vie est ainsi exposée aux dangers des accidents de la circulation automobile. Des baraques construites avec des objets de fortune poussent comme des champignons tout au long de la route menant vers la cité EPLF. Même constat aux Isser, où une rue située à proximité de la gare routière de la ville est totalement squattée par des marchands à la sauvette. «Ils viennent de partout, ces marchands, et ne respectent nullement les règles d’hygiène», nous dira un habitant d’une cité jouxtant ladite route. Et d’ajouter : «Auparavant, il y avait uniquement deux marchands là, mais maintenant, voilà toute la rue est occupée par une vingtaine de commerçants.» Même les transporteurs sont gênés par la prolifération de ces commerces qui ne cessent d’envahir la station de bus. «Si les autorités locales ne réagissent pas pour stopper la propagation des commerces, notre station de bus sera inondée et d’autres vendeurs vont ériger leur propres commerces», nous dira un transporteur qui assure la desserte Isser-Timezrite. A Bordj Ménaïel, la rue Khettabi est quasiment squattée par des vendeurs de tout produit. Ils étalent leurs marchandises à même la chaussée. Les piétons sont contraints de disputer la chaussée avec les automobilistes. Même l’annonce de la réalisation d’un marché dans la ville semble loin de freiner le goût des commerçants au gain facile. C’est l’anarchie totale dans la ville. En somme, le commerce informel défigure de plus en plus l’aspect urbain des villes et offre une image des plus désolantes. En 2008, date de l’investiture du nouveau wali de Boumerdès, plusieurs commerces informels ont été éradiqués. Le concept d’instaurer l’autorité de l’Etat semblait être en marche. Mais une année plus tard, la situation est devenue incontrôlable du fait de la prolifération effrénée de l’informel et le relâchement des autorités locales quant à l’éradication dudit phénomène. Par ailleurs, le chômage pousse des centaines de jeunes à prendre refuge dans ce commerce qui ne requiert pas d’expérience et de régularisation. «Nous avons postulé pour un local commercial, mais à ce jour, nous n’avons rien vu venir», nous dira un jeune commerçant. Ils disent que la solution réside dans l’octroi de locaux commerciaux qui sont dans la plupart des cas abandonnés. Outre cela, le commerce informel, faut-il le dire, pèse lourdement sur l’activité commerciale légale. Et plusieurs organismes et associations représentant les commerçants avaient tiré la sonnette d’alarme sur les conséquences de prolifération du commerce informel.