Comme à l’accoutumée, les prix des fruits et légumes s’envolent et le citoyen lambda semble rattrapé par la frénésie des commerçants qui s’impatientaient de l’arrivée de ce mois sacré pour faire le paquet.
«C’est désolant de voir en ce mois-ci, les prix flamber», s’indigne un citoyen venu avant-hier au marché des fruits et légumes de Boumerdès pour faire ses courses en ce deuxième jour de Ramadhan. Comme à l’accoutumée, les prix des fruits et légumes s’envolent et le citoyen lambda semble attrapé par la frénésie des commerçants qui s’impatientaient de l’arrivée de ce mois sacré pour faire le paquet. Au deuxième jour dudit mois, réputé de piété, les prix affichaient déjà, à travers tout les marchés de Boumerdès, une hausse vertigineuse. Les consommateurs sont étonnés par les prix des fruits et légumes qui n’étaient pas les mêmes il y a une semaine de cela. Certains produits ont connu une hausse relative d’autres sont passés du simple au double. C’est ainsi que les marchés de Boumerdès plongent dans une grande fièvre.
Un citoyen rencontré au marché de Boumerdès s’interrogeait : à qui la faute ? Au citoyen, au commerçant où à l’Etat ? En l’absence d’un cadre juridique fiable régissant le marché, la situation devient anarchique. Conséquences : le consommateur est livrée à lui-même. Le commerçant s’enrichit au détriment des consommateurs qui ne savent plus à quel saint se vouer surtout lorsqu’on sait que le pouvoir d’achat des citoyens s’est drastiquement dégradé. Plusieurs consommateurs dits de classe moyenne ne trouvent plus de quoi remplir leurs couffins. Le consommateur accuse à tort le commerçant de vouloir s’enrichir et gagner plus en ce mois de Ramadhan. Le commerçant trouve la raison de cette flambée dans le processus d’acheminement des produits. « Nous achetons les marchandises auprès des marchands de gros qui, eux aussi, augmentent les prix à l’approche dudit mois», nous dira un marchand de Boumerdès.
Dans certains marchés de la wilaya, le kilo de tomate a franchi les 70 DA, alors que son prix était de 20 DA, une semaine auparavant. La laitue 60 DA, la courgette 60 DA, les aubergines 80 DA, la carotte 50 DA, pour ne citer que ces produits. Les prix risqueront de connaître, une nouvelle fois, une hausse dans les prochains jours. Pis encore, les prix de fruits ne sont pas accessibles de fait d’une hausse jamais égalée. Le prix des dattes varie entre 400 et 450 DA. Les pommes sont cédées à 180 DA le kilo. Le raisin entre 80 et 140 DA le kilo. Outre les fruits et légumes, la viande rouge et blanche a connu une hausse significative. Le poulet est cédé ainsi entre 250 et 229 DA le kilo. La viande rouge, quant à elle, est presque inaccessible aux petites bourses. Elle est vendue à 750 DA le kilo. De même pour les poissons qui ont connu la semaine dernière une hausse vertigineuse. Au deuxième jour de Ramadhan, ce produit est vendu à 120 DA au marché des Issers. En somme, la flambée touche pratiquement tous les produits, même de seconde nécessité. il est temps que les responsables concernés notamment ceux de commerce, au niveau national et local, d’établir un plan d’action en faveur de la réduction des prix des produits au consommateur et de mettre en place des brigades de contrôle afin de contourner tout dépassement à l’encontre du consommateur.