La pollution gagne de plus en plus de terrain dans la wilaya de Boumerdès. Les services de voiries des localités semblent être dépassés par la prolifération des immondices en cette période estivale. Egouts à ciel ouvert, ordures ménagères et autres déchets s’amoncellent dangereusement.
Une image hideuse et des plus désolantes s’offre aux visiteurs de cette wilaya «touristique». De larges superficies sont recouvertes par des amas d’ordures. Les zones rurales sont les plus touchées par la prolifération des ordures. De Boud les Issers, Chabet El Ameur où Thénia, le constat est le même, la pollution est partout. Sur les trottoirs, les routes et les bennes à ordures sont submergées par les quantités immenses d’ordures versées journellement. C’est le désastre écologique. Les pouvoirs publics, les APC notamment n’ont fait que de minimes choses pour arriver à améliorer l’environnement immédiat des citoyens. Preuve en est, le faible nombre des éboueurs recrutés à longueur de l’année et le manque de matériels nécessaires pour le chargement et le déchargement des ordures. D’une autre part, l’incivisme affiché de certains citoyens, est la cause de cette dégradation écologique. L’on constate souvent des dépassements de quelques citoyens qui jettent anarchiquement leurs ordures ménagères au su et au vu de tout le monde. Aux Issers, à titre d’exemple, la ville est devenue un immense dépotoir du fait que les familles ne respectent pas l’horaire de dépôt des déchets. La décharge communale déborde. Elle est devenue source de nuisances notamment en cette période estivale. Les habitants de ladite localité ne savent plus à quel saint se vouer. Le marché de la ville offre une image hideuse. Des tas d’amas et d’ordures sont abandonnés journellement par des commerçants qui ne cherchent que leurs profits. Ici, les conditions d’hygiène sont loin d’être respectés. De même, des vendeurs de viande étalent à la sauvette leurs produits sans conditions de stockage et de chaine de froid
La RN 68, qui relie Boumerdès à Tizi-Ouzou, en passant par Tizi- Ghenif, voit le phénomène prendre des proportions alarmantes. Des décharges sauvages se prolifèrent au grand dam des usagers de ladite route. L’urgence de réaliser un centre d’enfouissement technique (CET) se fait de plus en plus pressant. Le CET qui a été programmé n’toujours pas vu le jour. En somme, une situation des moins enviables.