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Bejaia, dégradation de l’environnement
Insalubrité et embouteillages, le quotidien du citoyen
21 Juillet 2010

Ces quelques dernières années, Bejaia s’est transformée en véritable poubelle. Tous les quartiers offrent un décor de désolation. Les cités d’Ihaddadéne, 300, 600 et 1.000 logements, Ighil Ouazoug, Takliet, Ihaddadene Ouadda et Oufella sont dans le même lot.

Les habitants de la ville de Bejaia et tous ceux qui la visitent sont unanimes à déclarer que Bejaia est la ville la plus sale. Des tas d’immondices à travers ses rues démontrent l’incapacité de gérer correctement cette ville, connue jadis pour sa propreté irréprochable, ce qui lui a valu en 1985, le prix de la plus belle ville d’Algérie. Ces quelques dernières années, Bejaia s’est transformée en véritable poubelle. Tous les quartiers offrent un décor de désolation.
Les Cités d’Ihaddadéne, (300 ,600 et 1000 logements), Ighil Ouazoug, Takliet, Ihaddadene Ouadda et Oufella sont dans le même lot. Ordures, chiens errants, et rats sillonnent entre les pieds des passants,sans parler de la prolifération des moustiques provenant des vides sanitaires. Des égouts a ciel ouverts, des canalisations d’eau potables détériorées se déversent sur la chaussée ; la liste est encore longue.
A la Cité des 1000 logements d’ihaddadene, toutes les eaux usées provenant des quartiers de Boukhiama, Tazeboudjt se déversent dans cet oued à ciel ouvert qui dégage des odeurs nauséabondes et où les larves des moustiques se développent à un rythme vertigineux.
L’environnement de la ville s’est nettement dégradé. Les espaces verts des cités sont abandonnés depuis l’opération de démolition des jardins que les propriétaires des rez -de -chaussés des immeubles ont érigés et sont bien entretenus. Mais pour des raisons obscures cela a été démolipour laisser les lieux dans un état lamentable. Ces espaces sont envahis par des herbes sauvages et des broussailles où les enfants trouvent le plaisir à allumer les feux, occasionnant un danger permanent. La poussière vous colle à chaque passage de véhicule et les habitations et autres commerces en bordure des routes vivent quotidiennement ce malaise dans un environnement des plus pollués.
Le ramassage des ordures ne se fait pas dans un cadre organisé et la ville croule sous des tas d’immondices. Bien sûr le citoyen a une part de responsabilité dans cette situation alarmante. Certains citoyens qui effectuent des travaux dans leurs appartements, jettent les gravats, briques et ferrailles dans les endroits sensés servir de lieu de détente pour les enfants. A la Cité des 600 logements, bien que la dynamique association de quartier œuvre inlassablement pour améliorer le cadre de vie, les habitants n’ont jamais participéaux opérations de volontariat qu’organise chaque samedi cette association. Certes, face à ce constat amer, la commune de Bejaia est dans l’incapacité d’améliorer le cadre de vie de la ville.

Les affres de la circulation
Bejaia étouffe, c’est la réalité du terrain. A tout moment de la journée, des embouteillages se forment sur tous les axes routiers de la ville. Les travaux de la réalisation de la Trémie d’Ihaddadéne et l’élargissement du boulevard des Aurès créent d’énormes embouteillages à tout moment de la journée. Des trottoirs arrachés et le va- et- vient des engins de chantier obligent les passants à emprunter la route en se créant un passage entre les véhicules. Les carrefours d’Amrioui, Ihaddadene et les chemins constituent le point noir de la circulation en ville. «Il faut une heure pour parcourir six kilomètres séparant ihaddadéne de la porte Sarazine » nous dira Hamid, chauffeur de bus de cette ligne. Certes, Bejaia ne dispose pas d’un plan de circulation urbain adapté à la réalité du terrain. Des quartiers sont pourvus de plusieurs bus de transport alors que d’autres cités souffrent du problème de transport. Aujourd’hui et plus que jamais, La ville mérite une attention toute particulière dans ce domaine, il serait plus judicieux de mettre en place un schéma urbain qui prend en compte la fluidité de chaque axe. Avec des aires de stationnement autorisés, des ruelles à double voies et ne pas tomber dans la facilité avec des sens uniques à chaque coin de rues obligeant les automobilistes à faire des détours en créant des embouteillages interminables. Les visiteurs qui s’y hasardent sont pris au dépourvu dans ces bouchons et ne savent plus quelle route ils doivent emprunter devant l’absence de plaques de signalisations ou d’indications. Certes, Beaucoup reste à faire dans cette ville qui a réellement perdu son charme et son calme des années d’antan.

Par : Mustapha Laouer

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