Tous les secteurs stratégiques, dans la wilaya de Boumerdès, recevront leur quote part de l’enveloppe financière débloquée dans le cadre du plan quinquennel 2010/2014.
Dans le cadre du Plan quinquennal 2010-2014, la wilaya de Boumerdès a bénéficié d’une enveloppe financière de 211 milliards de dinars destinée à la relance de développement de la wilaya. Ce matelas financier sera réparti, selon le chef de l’exécutif, Brahim Merad, entre les différents secteurs stratégiques afin d’améliorer le cadre de vie des citoyens et booster le développement local. 76 milliards de ladite somme seront alloués au secteur de l’habitat qui souffre de plusieurs carences notamment le retard dans l’achèvement des projets lancés depuis des années. Une partie de cette somme est destinée à l’éradication des chalets. Notons que Boumerdès compte plus de 100 sites où sont implantés plus de 1.500 chalets. Lors d’une visite qu’il a conduit dans la wilaya le mois dernier, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Nourredine Moussa. Ce dernier a déclaré que les chalets seront éliminés par étapes. Pour le secteur hydraulique, une somme de 52 milliards DA, sera consacrée pour l’alimentation et le raccordement de toutes les localités de la wilaya en eau potable. Sur ce point précis, un projet d’alimentation de 700 foyers en eau potable est prévu par la Direction de l’hydraulique de la wilaya. Plusieurs localités ont été d’ores et déjà raccordées au système de production d’eau de Taksebt (SPET), et d’autres localités notamment celles situées sur le versant ouest de la wilaya, seront raccordées incessamment. En période estivale, plusieurs localités souffrent de manque d’eau potable particulièrement l’est de Boumerdès. Dans cette partie de Boumerdès, les citoyens recourent à l’achat de citernes à eau qui se vendent souvent à des prix exorbitants. Outre cela, une partie de ladite somme sera utilisée pour la réalisation de réseau d’assainissement à travers la wilaya notamment dans les localités souffrant de la vétusté de leurs réseaux d’eaux usées ou encore celles où ces réseaux n’existent même pas. Cette carence est gravissime, car elle représente une menace sur la santé publique et l’environnement immédiat du citoyen. Il est utile, toutefois, que les autorités de la wilaya pensent à la réalisation de stations d’épurations. Les zones rurales de la wilaya sont les plus vulnérables et les plus exposées à ces dangers en raison de l’absence totale de réseau d’assainissement. L’on continue toujours à utiliser des fosses septiques dont le nombre ne cesse de s’accroître de fait des constructions nouvelles. Par ailleurs, le secteur des travaux publics a bénéficié d’une manne financière de 19 milliards de dinars. Plusieurs projets lancés dans la wilaya, peinent à décoler et souffrent de la lenteur du rythme des travaux. À titre illustratif, les travaux de modernisation de la RN 68, Boumerdès-Tizi Ouzou, via les Issers, et qui sont à la traîne depuis des mois. Cela sans oublier la vétusté du réseau routier dans pratiquement toutes les localités. Un réseau routier pour lequel le moins que l’on puisse dire, connait un état de déliquescence avancé. À titre d’exemple, le CW 151 impraticable. Cela sans parler de l’état déplorable des chemins vicinaux et communaux. Cette apport financier donnera l’occasion d’accélérer un tant soit peu les travaux sur l’autoroute Est-Ouest, laquelle une fois achevée, permettra une meilleure fluidité du trafic routier. Enfin, le secteur économique , lui aussi, bénéficiera d’une somme conséquente pour le lancement des projets industriels notamment les zones d’activités où la plupart des investisseurs installés ont mis la clef sous le paillasson. Notons que sur les cente soixante douze projets inscrits en matière de zones d’activité (ZAC), seuls une cinquantaine sont achevées. Plusieurs zones sont abandonnées et n’attirent plus d’investisseurs faute de vision stratégique.