Le torchon brûle entre l’entreprise de travaux publics turque et ses employés algériens. Ces derniers ont engagé un bras de fer avec leur direction revendiquant une amélioration de leur statut social et surtout à être respectés au même titre que leur collègues turcs.
Deux cent soixante (260) salariés de l’entreprise turque Ozgun chargée de réaliser les travaux d’un tunnel ferroviaire dans la commune de Naciria, à l’est de Boumerdès sont en grève illimitée. Les ouvriers algériens revendiquent, entre autres, l’augmentation et le réglement de leurs salaires sans les retards enregistrés régulièrement, le payement des primes de risque, notamment celles liées aux travaux nocturnes ils revendiquent en outre l’amélioration de la qualité des services, notamment la restauration au niveau de la base vie. «L’entreprise prélève 270 DA pour les repas alors que les plats servis nourriture servis sont de mauvaise qualité», nous déclare l’un des protestatairer. Les ouvriers algériens demandent en outre à être respectés au même titre que leurs collègues turques. «Nous voulons jouir du même respect que celui accordé aux travailleurs turcs», tempête un autre ouvrier qui ajoute que l’environnement général dans l’entreprise ne donne aucune envie de travailler. Ils réclament la révision du volume horaire appliqué par les responsables de ladite entreprise. «Nous exigeons que le volume de travail de douze heures par jour soit porté à huit heures», réclament-ils encore.
Les ouvriers, notamment les soudeurs, réclament l’attribution d’une prime qui avait pourtant été décidée par l’administration au cours du mois d’avril dernier et qui ne leur a pas été attribuée à ce jour. Celle-ci devrait s’élèver à trois mille dinars pour chaque ouvrier soudeur. Par ailleurs, les grévistes, qui sont déterminés à inscrire leur mouvement dans la durée, demandent aux responsables de l’entreprise, l’assurance du transport de personnel notamment aux ouvriers résidant loin de leurs lieux de travail. L’autre revendiacation des ouvriers algériens est l’exigence que la journée du vendredi leur soit accordée comme journée no ouvrable. «Nous bénéficions d’une seule journée de repos tous les quinze jours. Cette unique journée de repos ne nous permet pas de récupérer correctement, d’où les risques accrus d’avccidents. Il faut dire que nous travaillons dur à l’intérieur de ce tunnel long de 2,5 kilomètres», déplore un autre ouvrier qui explique que leuss conditions de travail sont très pénibles. «C’est de l’esclavagisme, nous n’avons même pas le temps d’aller voir nos proches», s’emporte un autre gréviste. Les grévistes ont accordé un ultimatum de quarante-huit heures pour leurs responsables afin de répondre favorablement à leurs revendications. Le bras de fer est ainsi engagé.