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Boumerdès, saison des grandes chaleurs
Le spectre de la soif hante le sud-est de la wilaya
14 Juin 2010

L’avènement de l’été s’accompagne, dans certaines régions, immanquablement des pénuries d’eau potable. Cette situation revient chaque année et ne semble pas devoir trouver de solution au grand désarroi des ménages.

Le spectre du stress hydrique se précise de plus en plus au sud-est de Boumerdès. En ce début du mois de juin, en effet plusieurs localités souffrent d’ores et déjà de manque d’eau potable. La pénurie en eau potable se pose avec acuité particulièrement à Timezrite, Issers et Chabet El-Ameur. Ces trois localités, connues pour leurs reliefs montagneux abruptes, sont alimentées à partir de la chaîne AEP Naciria-Timezrite. Longue de plus de cinquante kilomètres, ladite chaîne se trouve en difficulté, notamment en période de grandes chaleurs. De ce fait, elle est loin de satisfaire les besoins de plus en plus accrus des populations des régions sus-mentionnés en matière d’eau potable. Le caractère montagneux de la région, particulièrement Timezrite et Chabet El-Ameur, a fait que les responsables de secteur ont réalisé plusieurs stations de pompages afin de parvenir à alimenter tous les habitants. Mais cette option semble loin d’arranger les choses. Ces régions souffrent le martyre et les citoyens continuent à vivre dans des situations intenables. Outre cela, le "piquage" illicite de la chaîne d’eau en plusieurs endroits a fait que plusieurs citoyens n’arrivent pas à accéder à ce précieux liquide. «Le manque de civisme dans ces régions est la principale cause de pénurie d’eau, les gens ne prêtent aucun intérêt à la communauté, c’est inadmissible », se plaint un habitant du village Toursal. Ce dernier nous dira que la plus grande partie de ces piratages ont eu lieu entre Timezrite et Chabet El-Ameur. Selon un animateur du mouvement associatif du village Azzouza, les responsables de l’hydraulique de la daïra des Issers, avaient proposé la rénovation de la chaîne dans sa partie Timezrite et Chabet El Ameur. «Nous souffrons depuis belle lurette du manque d’eau, et les responsables peinent à trouver de solutions à notre problème, et nous n’avons droit qu’à des promesses sans lendemain », ajoute notre interlocuteur. Dans de telles conditions, les habitants recourent à l’achat des citernes d’eau à raison de mille dinars et parfois plus. Ainsi les petites bourses sont mises à rude épreuve. Même l’eau des sources se fait rare. «Plusieurs sources ont disparu et celles qui tiennent toujours n’arrivent pas à alimenter une population qui est en progression constante», précise encore notre interlocuteur. À titre illustratif, la fontaine Thala de Azzouza, qui alimentait jadis tout le village, ne répond plus, ,ne serait-ce qu’aux besoins d’un seul foyer. Ainsi, plusieurs autres fontaines, datant pour certaines de l’époque romaine et constituant l’un des patrimoines historiques de la région sont taries. Lors d’une virée à travers la région, plusieurs citoyens apostrophés nous ont déclaré qu’ils n’ont pas vu couler l’eau dans les robinets depuis plus de dix jours. «Nous n’avons droit à l’eau qu’une fois par semaine et pour uniquement deux heures », avons-nous appris. Un volume, faut-il le préciser, insignifiant pour permettre à l’ensemble des foyers de bénéficier de ce liquide essentiel à la vie. Il est grand temps d’apporter les sulutions qui s’imposent pour l’amélioration du cadre de vie des ces familles.

Par : Tahar Ounas

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