Récupérer les terrains squattés par les constructeurs illicites est l’objectif premier des communes. Ces terrains sont d’une grande utilité pour la relance du développement local.
A l’instar des autres communes à travers le pays la commune de Cherchell, dans la wilaya de Tipasa, a entamé l’opération de lutte contre l’habitat précaire. L’éradication des bidonvilles et des maisons menaçant ruine font partie de ce programme, tout comme les habitations illicites. Le douar Sidi Mhand El Moughith Cherchell a connu, il y a quelques jours, la démolition de huit constructions anarchiques. Cette décision a soulevé l’ire des "propriétaires" de ces maisons et a engendré une forte tension. Les familles ont, en effet, refusé de quitter leurs maisons. Ces familles avaient été pourtant informées de la décision de démolition, plusieurs jours avant l’application de cette décision diifficile à accepter pour elles. Il est à noter que la daïra de Cherchell a installé une commission de contrôle et de statistiques afin de déterminer et recenser les constructions illicites à travers le territoire. Cette commission a pour mission d’étudier les dossiers de chaque construction et ainsi prendre la difficile décision de la démolition ou pas. Il est à noter aussi que ledit douar a été désigné pour recevoir plusieurs projets de développement local, notamment des logements sociaux, ce qui a «nécessiter l’accélération de l’opération de démolition des constructions anarchiques construites sur des terrains d’utilité publique», apprend-on auprès d’un responsable de la daïra de Cherchell. Il est à signaler que plus de vingt familles occupant des maisons classées illicites, se sont rassemblés en fin de semaine dernière devant le siège de l’APC de Cherchell pour exprimer leur mécontentement au sujet de cette décision et pour tenter de justifier leur occupation anarchique du terrain. «Nous avons longtemps attendu de bénéficier d’un logement social, mais nous n’avons jamais réussi à attirer l’attention des autorités locales qui ont fait la sourde oreille à nos doléances. Aujourd’hui qu’ili s’agit de leur intérêt, ils n’ont pas hésité un seil instant à nous jeter dehors», déplorent les protestataires. Le P/APC, de son côté, a demandé aux habitants de désigner des représentants pour soummettre leurs revendications et tenter ainsi d’y apporter des solutions. Le P/APC précise néanmoins en ce qui concerne la décision de démolition « la loi est très claire pour ce genre de situation et la démolition est légale et justifiée».Il tient toutefois à rester à l’écoute des familles.