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BEJAIA, Conditions de vie difficiles
La fripe à la rescousse des petites bourses
27 Avril 2010

Devant le succès que rencontre le marché de la fripe, des boutiques poussent comme des champignons au centre-ville, proposant des produits variés, présentables et peu chers. Une aubaine pour les petites bourse.

Vu les conditions de vie difficiles et avec un pouvoir d‘achat qui n‘arrête pas de piquer du nez, la «fripe» constitue pour les chefs de famille à faible revenu une véritable planche de salut pour habiller leurs enfants, adolescents surtout, dont plusieurs souhaitent être «bien sapés». En effet, beaucoup de ménages appréhendent particulièrement cette période à l‘approche de l‘été.
Devant le succès que rencontrent les marchés de la «fripe», des boutiques poussent comme des champignons au centre-ville même. Selon des chefs de famille, ces endroits où se vendent des articles déjà utilisés offrent des produits variés, assez présentables, et peu chers. Ainsi, un père de famille déclare : «J‘ai déniché des polos pour cette été que j‘ai achetés pour mes deux enfants adolescents qui sont difficiles à contenter et ce, pour seulement 100 dinars l‘unité». Et de poursuivre : «Dans les magasins qui vendent des produits neufs d‘importation, des vêtements similaires dépassent les 1.500 dinars pièce. Idem pour ceux de fabrication locale qui coûtent pas moins de 800 à 1200 dinars». Une autre femme qui déclare être mère de cinq enfants, dont trois adolescents, pas faciles à satisfaire, indique que «j‘ai dû faire plusieurs boutiques de «fripe» pour trouver les pantalons «jean», délavés et griffés de la marque désirée, comme ils les veulent», avoue-t-elle. Et d‘ajouter : «Je suis contente, malgré tout, puisque j‘ai pu me les dégoter à des prix compris entre 500 et 900 dinars le pantalon, sachant que dans les vitrines, ils sont proposés à pas moins de 3.000 dinars ».
Un parent d‘élève, à la recherche de vêtements et de chaussures pour ses quatre enfants scolarisés, indique que «le marché de la friperie est pour moi une réelle bouée de sauvetage, sans laquelle d‘ailleurs je ne sais vraiment pas ce que deviendrait ma famille. N‘étant qu‘un modeste fonctionnaire et donc un simple salarié, avec ces quatre enfants allant à l‘école et deux autres en bas âge, avec un pouvoir d‘achat en chute libre, pour boucler les fins de mois j‘ai souvent recours à l‘emprunt auprès des connaissances et amis, qui ne manquent pas heureusement». Et de souligner que «je n‘ai pas honte à le dire, je suis toujours à la recherche d‘articles à petit prix, et c‘est ainsi que j‘ai pu pourvoir aux besoins de la famille dans la dignité, en matière d‘habillement et en articles scolaires».

Par : Amine Khelladi

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