Hormis le projet de construction d’un CEM à Si Mustapha, aucun autre projet n’est inscrit au profit de cette localité qui accuse un énorme retard en la matière. Une situation qui a généré un manque de places pédagogiques, notamment dans le palier moyen.

Plusieurs localités dans la wilaya de Boumerdès ne sont toujours pas dotées d’un établissement secondaire. Les localités concernés par ce déficit sont, entre autres, Timezrite, Si Mustapha, Legata, Cap Djenet, Sidi Daoud et Afir. Les élèves de ces communes précitées font un parcours de combattant pour rejoindre les bancs des lycées, situés souvent loin de leurs lieux d’habitation. Dans la commune de Sidi Daoud, à l’est de chef-lieu de la wilaya, les lycéens sont, depuis 2003, scolarisés dans des chalets. Ces derniers attendent toujours la reconstruction de leur lycée ébranlé en 2003 par le séisme. De même pour les élèves de la localité de Baghlia qui attendent, eux aussi, l’achèvement du projet du nouveau lycée. Par conséquence, les élèves poursuivent leurs cours dans des chalets qui, selon eux, sont dépourvus de toute commodité. «Que ce soit en hiver ou en été, les conditions de scolarisation dans ces chalets sont déplorables», nous dira un lycéen de la ville.
Bien que la tutelle a inscrit, depuis des années, un projet de construction d’un lycée 800 places dans la commune de Cap Djenet, ce dernier peine à voire le jour. La raison du non lancement des travaux aurait été le déficit en matière du foncier. Les lycéens de cette agglomération balnéaire parcourent de longues distances pour rejoindre les établissements secondaires de la commune limitrophe Bordj Ménaïel.
En outre, les travaux du nouveau lycée mille places dans la commune de Naciria sont au ralenti. L’unique lycée qui y existe, faut-il le dire, n’est pas en mesure de recevoir le nombre influent chaque année des élèves. Durant ces sorties sur le terrain, le wali de Boumerdès, Mr Merad Brahim, a fait appel aux promoteurs en charge de réalisation les lycées de Baghlia, de Naciria d’accélérer les travaux afin de les réceptionnés la prochaine année scolaire. Lors de notre passage dans la commune de Naciria, nous avons pu constater le rythme lent des travaux de construction du nouveau lycée. Tout porte à croire que ces projets ne seront pas achevés avant la rentrée prochaine. Les communes de Legata et Si Mustapha ne sont toujours pas dotées en lycée et ce, en dépit du nombre croissant d’élèves qu’elles comptent. Les élèves de ces deux localités sont scolarisés, soit à Zemmouri, aux Issers ou à Bordj Ménaïel. Souvent, le déplacement des élèves est synonyme de cauchemar en raison de l’absence de transport scolaire. A Legata, même le transport public fait grandement défaut, notamment la desserte des Issers. Hormis le projet de construction d’un CEM à Si Mustapha, aucun autre projet n’est inscrit au profit de cette localité qui accuse un énorme retard en la matière. Une situation qui a dégénéré un manque de places pédagogiques, notamment dans le palier moyen.
Par ailleurs, le projet de construction d’un lycée inscrit, depuis deux ans, au profit de Timezrite, n’est toujours pas lancé. Ce dernier bute, selon une source locale, sur de multiples difficultés, notamment l’absence d’un terrain. De ce fait, les lycéens fréquentent depuis des années les établissements secondaires des Issers et de Bordj Ménaïel. Ils parcourent quotidiennement plus de 30 km. Un véritable parcours de combattant. Il est à signaler que plusieurs établissements secondaires à travers certaines localités de Boumerdès sont surchargés. L’exemple illustratif est le lycée de Chaâbet El-Ameur, qui compte 20 salles dans lesquelles 29 classes se partagent les heures d’études. Le nombre total des élèves scolarisés dans ce lycée dépasse les 850 élèves.
T. O.