La population concernée par la prise en charge spécialisée est constituée d’enfants et d’adolescents présentant des déficits mentaux avec ou sans troubles associés, des troubles de langage et des troubles autistiques.

Implanté au milieu d’un bois d’eucalyptus sur les collines de Bou Ismail, dans la wilaya de Tipasa, le centre médico-pédagogique pour enfants inadaptés mentaux est composé d’un pavillon scolaire de 8 salles de classe, 2 salles de préscolaire, 4 ateliers (menuiserie, céramique, poterie, peintures dessin), 1 cuisine, 1 réfectoire d’une capacité de 120 repas, un bloc administratif, une salle de psychomotricité, un bureau pour les médecins, un service de guidance infantile et deux salles de suivi pour enfants.
La population concernée par la prise en charge spécialisée est constituée d’enfants et d’adolescents présentant des déficits mentaux avec ou sans troubles associés, des troubles de langage et des troubles autistiques. L’âge des enfants se situe entre 4 et 19 ans, ils sont issus de Tipasa, Blida, Alger ou Boumerdes. 3 modalité leur sont offertes, soit la demi pension pour les enfants qui viennent de loin, l’externat et l’ambulatoire qui consiste en des séances de quelques heures réparties sur quelques jours de la semaine selon les cas des enfants. ces modes permettent aussi d’écouter les parents afin de les orienter vers les moyens les plus fructueux pour consolider davantage le lien entre eux et l’enfant qui se sens marginalisé. L’’internat qui soulageait autrefois, et les enfant et les parents, n’existe plus à cause de l’état lamentable des deux bâtisses qui servaient de dortoirs. A ce sujet, M Beriche, un des parents qui activent au sein de l’association des parents d’enfants du centre indique : « L’internat est plus que nécessaire dans le cas spécifique de nos enfants surtout pour ceux qui habitent loin. Les anciennes bâtisses sont normalement en phase de démolition, l’enveloppe budgétaire allouée par la wilaya est prête, les entreprises chargées de la réalisation de construction sont déterminées mais la réalité est que rien ne bouge, tout est bloqué ». En effet, un projet d’extension est prévu pour ce centre car les enfants, les parents et même les éducateurs souffrent du manque d’espace adapté pour les activités des 160 enfants admis au sein de l’établissement, sans parler de la liste d’attente de quelque 200 autres enfants qui attendent leur prise en charge. Selon M. Beriche, « le problème s’est posé lorsque la clinique de chirurgie infantile jouxtant le centre s’est appropriée des espaces appartenant à l’établissement empêchant ainsi le déroulement normal du projet de l’extension et celui de la construction de l’internat, les parents espèrent voir ce problème réglé par les autorités et le ministère de l’Emploi et de la Solidarité nationale le plus vite possible ». En effet, le facteur temps est décisif pour l’avenir des enfants car plus tôt ils sont pris en charge, plus le résultat est meilleur. C’est dans ce sens que le centre a introduit le mode ’’prise en charge précoce’’ ou l’enfant est admis en bas âge dès que le handicap est déclaré. Ce mode vise essentiellement à orienter l’enfant vers le circuit scolaire normal tout en restant vigilant pour un suivi spécifique. Enfin, l’objectif global de l’établissement se résume en l’insertion socioprofessionnelle des enfants et adolescents inadaptés mentaux dans un esprit de dignité, de tolérance et d’égalité.
S. F.