A Ammal, une trentaine de kilomètres au sud-est du chef-lieu de wilaya de Boumerdès, la situation n’est guère reluisante en raison du manque falgrant en matière de couverture sanitaire. La plupart des centres de soins de la commune accusent un manque criant en moyens et ne sont plus en mesure de répondre aux attentes des populations.
La couverture sanitaire dans la wilaya de Boumerdès fait grandement défaut. Les habitants de cette contrée du pays, notamment ceux habitant les zones rurales, sont durement frappés par une situation qui ne cesse de se dégrader de plus en plus. Cette dégradation, faut-il le préciser, est due dans sa globalité à la fermeture de plusieurs centres de soins à travers la plupart des localités de la wilaya. Cela sans oublier les dommages causés par le séisme de 2003, qui a détruit plusieurs bâtisses, notamment dans les centres urbains. Selon des statistiques, plus de 60% des établissements de santé ont été touchés par la catastrophe.
A Ammal, une commune sise à une trentaine de kilomètres au sud-est du chef-lieu de wilaya de Boumerdès, la situation n’est guère reluisante en raison du manque falgrant en matière de couverture sanitaire. La plupart des centres de soins de la commune accusent un manque criant en moyens et ne sont plus en mesure de répondre aux attentes des populations. D’autres salles de soins ne sont toujours pas ouvertes, à l’image de celle qui existe au village Ben Salah. Cette fermeture, selon des habitants, aurait été imputée à la dégradation de la situation sécuritaire qu’a vécue la région durant la décennie noire. Toujours à Ammal, le centre de soins du village Thoulmouts, reste encore fermé. Il est totalement abandonné et ce, en dépit de son réaménagement après avoir été endommagé par le séisme de 2003. Faute de moyens humains et matériels, d’autres centres de soins, dont celui du village Tisa, tournent au ralenti. La raison : un seul infirmier assure les soins.
A Béni Amrane, sur les sept salles de soins qui existent, quatre ont fermé, au grand dam des citoyens, leurs portes depuis des années. L’on peut citer, à ce titre, la fermeture du centre de soins du village Boukrai et ce, en raison, nous-dit-on, de la dégradation de la situation sécuritaire. Quant à ceux qui sont ouverts, c’est-à-dire les trois restants, ils souffrent d’une multitude de problèmes, notamment celui du manque de personnel. Vers l’est de la wilaya, plus exactement à Sahel Bouberak, relevant de la commune de Sidi Daoud, l’unique salle de soins qui y existe est loin de satisfaire les demandes en soins de ses 3.500 habitants. La cause en est dans son exiguïté et son déficit en matière d’équipements médicaux. En sus de ces insuffisances, cette salle de soins n’offre qu’un infime service qui se résume dans le changement de pansements et d’injections. Par conséquence, les habitants parcourent une longue distance pour se faire soigner, particulièrement, à l’hôpital de Dellys, chose qu relève du parcours du combattant vu le manque en moyens de transport.
La même situation prévaut dans la commune d’Afir, où le manque de moyens humains a contraint plusieurs structures de santé à limiter leurs services. C’est le cas de la polyclinique du chef-lieu où, à cause du manque de personnel, le service maternité avait été supprimé.
A Iouriachen, dans la localité de Naciria, les villageois se plaignent de la fermeture de l’unique centre de soins et ce, en dépit des réaménagements effectués après les dégâts causés par le séisme de 2003. Cependant, il est utile de préciser que cette structure a été dotée, par les services de l’APC, des équipements nécessaires estimés à 20 millions de centimes. Mais, en raison du manque en moyens humains, ledit centre reste toujours fermé. De ce fait, les villageois sont durement pénalisés par les déplacements aux établissements de santé du chef-lieu communal. La situation est encore plus catastrophique dans la commune de Chabet El-Ameur, où trois projets de salles de soins, inscrits en 2005 et lancés en 2006, sont à la traîne. Ici, les chantiers ont plié bagages à cause des budgets limités. D’autres centres de soins sont fermés depuis belle lurette, comme celui du village Béni Brahim, fermé peu après son ouverture en 1992.
T. O.