Depuis des années, aucun projet n’a été affecté pour cette commune, hormis ceux qui y existent et qui accusent de grands retards dans la réalisation. A titre d’exemple, les projets du nouveau lycée et du CEM ne voient toujours pas le jour.
La commune de Beni Amrane, à une vingtaine de kilomètres à l’est de chef-lieu de wilaya de Boumerdès, enrégistre des lacunes le moins que l’on puisse dire inscriptibles. Pourtant, cette localité recèle de grandes potentialités de par sa situation géographique et agricole ainsi que son caractère rurale pouvant développer un tourisme de montagne. Les 26 villages qui composent cette région se trouvent dans une léthargie profonde en raison de l’absence de projets de développement. Depuis des années, aucun projet n’a été affecté pour cette commune, hormis ceux qui y existent et qui accusent de grands retards dans la réalisation. A titre d’exemple, les projets du nouveau lycée et du CEM ne voient toujours pas le jour. Cela aurait sûrement des répercussions sur les conditions de scolarité dans la région. Au chapitre du logement, Beni Amrane est mal lotie et se trouve parmi les localités les plus défavorisées en la matière. Le programme de l’habitat rural (FONAL) dont a bénéficié cette région est loin de répondre aux attentes des populations. Sur les 2.500 demandes d’aide à l’auto-construction, l’on enregistre l’octroi de 125 décisions. Le quota, selon les responsables locaux, s’avère insuffisant pour une population rurale en perpétuelle progression. 80% des citoyens de Beni Amrane habitent les zones rurales. La plupart d’entre eux sont versés dans l’agriculture de montagne. En outre, ce qui freine encore ce programme, c’est le problème du foncier. La plupart des assiettes foncières ne sont pas cadastrées et même ceux qui le sont ne sont pas connues. Le programme de 40 logements sociaux achevé, selon nos informations en 2001, n’est pas encore attribué aux potentiels demandeurs. En somme, le secteur de logement tourne au ralenti. Une situation qui a généré parfois des tensions sociales. L’aménagement urbain est une autre lacune dans laquelle patauge la commune. Il fait grandement défaut. Les artères principales du chef-lieu communal sont complètement détériorées. Les routes sont dans un piteux état notamment ceux desservant les villages. On y trouve des axes non bitumés depuis plus de 10 ans. L’absence d’avaloirs dans nombre de quartiers du chef-lieu, provoque des inondations à la moindre précipitation. Par ailleurs, l’on déplore l’insuffisance des budgets alloués dans le cadre des PCD pour cette localité. Selon des informations recoupées, la commune de Beni Amrane a bénéficié au cours de cette année d’une somme de 10 milliards de centimes comme enveloppe financière pour le développement.
La crise politique qui secoue actuellement l’APC de Beni Amrane risque d’envenimer une situation qui n’a que trop duré et le citoyen ne cesse de payer les frais. Et pour cause, la gestion de l’actuel P/APC est l’origine de cette crise nous dit-on. Récemment, le premier vice-président de ladite assemblée, d’obédience FLN, a fait l’objet d’un retrait de confiance par six des onze élus locaux que compte l’actuelle assemblée.