Il est vrai que la faune de spéculateurs tapie dans l’ombre et qui décide des prix au niveau des marchés n’hésite nullement dans son esprit mercantile à s’autoriser une plus-value qui dépasse de loin la marge autorisée sur le produit commercialisé.
Réduit depuis des années à l’économie de bouts de chandelle en se procurant juste l’essentiel, voilà que le pauvre citoyen est contraint cycliquement de refaire connaissance avec l’inexplicable flambée des prix des fruits et légumes qui ébranle son pouvoir d’achat à chaque approche du mois de Ramadhan.
Ainsi donc, l’augmentation des prix n’épargne aucun produit. Il est vrai que la faune de spéculateurs tapie dans l’ombre et qui décide des prix au niveau des marchés n’hésite nullement dans son esprit mercantile à s’autoriser une plus-value qui dépasse de loin la marge autorisée sur le produit commercialisé.
La pomme de terre, le produit le plus prisé par la famille algérienne, n’a pas tardé à porter son prix au double pour atteindre les 50 DA. La tomate fraîche, chèrement cotée à 80 DA, peut s’offrir une bonne rougeur d’une grosse légume.
L’oignon à 40 DA pour pleurer au mieux les 1200 centimes du bon vieux temps. Pas celui actuel, tourné en navets pour une valeur de 100 DA. Allons trève de salades ! la feuille recommandée même aux malades est d’ailleurs aussi verte qu’un poivron, ce piment doux cédé à 80 DA. Et puis pourquoi ne pas voir du côté de la courgette et l’autre légumineuse qui disent qu’à 120 DA, ce n’est pas la fin des haricots ? Dans ce sens, il n’y a qu’à demander obséquieusement son avis sur la rondelette somme de 350 DA à monsieur si…tronc pardon citron.
Et qu’en est-il de ses frères en verger ? Pas si poires que ça. Vendues à 160 DA, elles rivalisent avec les bananes que l’on croyait sans pépin. Quant à la pomme, elle est écoulée au même prix. Entre 40 à 60 DA le kilo, chapeau le melon ! Idem la pastèque. De là à débourser 350 DA pour les dattes… Le régime sera encore date. Pour les viandes blanches, le petit pou…laid même déplumé garde de bonnes ailes pour son envol : 380 DA. Concernant les viandes rouges, pas touche, ça vaut 900 DA les deux livres. Loin de toute plaisanterie saumâtre, l’ail plus qu’indispensable en … farce, arrache à plus de 400 DA, son équivalent interjectif, aïe ! expression d’une douleur lancinante toujours là. Récurrente, elle pénalise des millions de citoyens déjà confrontés à un pouvoir d’achat dérisoire.