Sur les 3.200 locaux inscrits au profit de la wilaya de Boumerdès, seuls 2.279 sont achevés. 820 autres sont en cours de réalisation. Les 100 locaux prévus pour la commune de Timezrit, à l’extrême sud-est de la wilaya, ne sont pas encore lancés, en raison de l’absence d’assiette foncière.
Le programme des 100 locaux commerciaux lancé par le président de la République, il y a quelques années, risque de ne pas atteindre les objectifs escomptés. En effet, dans la wilaya de Boumerdès, ce programme est relégué aux calendes grecques. «Les chômeurs sont unanimes, ce programme ne résoudra pas le chômage dans la wilaya», estiment les concernés. Dans les autres communes de la wilaya, le même constat est établi par les chômeurs. «C’est de l’argent jeté par les fenêtres», «les locaux sont situés loin des centres urbains», «ces locaux ne conviennent à aucune activité».
Sur les 3.200 locaux inscrits au profit de cette wilaya, seuls 2.279 sont achevés. 820 autres sont en cours de réalisation. Les 100 locaux prévus pour la commune de Timezrit, à l’extrême sud-est de la wilaya, ne sont pas encore lancés, en raison de l’absence d’assiette foncière. Cependant, ce programme risque de ne jamais voir le jour. Conséquence, la frange juvénile demeure en otage. L’on a enregistré la réalisation de 40 unités à Chabet El Amer et 20 unités à Tidjelabine et à Legata, Boudouaou 30, Naciria 20, et Afir 40 unités sur les 100 prévus dans ce programme. La plupart des sites qui ont accueilli ce programme sont situés dans des zones isolées. «Les locaux sont construits en dehors du périmètre urbain et ils ne répondent à aucune norme», fulmine un jeune de Naciria en quête d’emploi. Dans la commune de Ammal, ces locaux sont, selon nos sources, érigés au bord d’un oued. A Chabet El Ameur, on a implanté ces locaux sur des terres agricoles situées loin de la ville de plus de 900 mètres. Par la force des choses, ces locaux sont devenus des lieux de débauche. Par ailleurs, la forme cubique de ces locaux offre un décor des plus hideux. La répartition de ce programme par commune est anarchique. A titre d’exemple, on peut citer le cas de la commune de Hammadi, qui, à elle seule, a bénéficié d’un quota de 200 locaux. Alors que celle de Boumerdès n’a droit qu’à 10. Les communes d’Afir et de Benchoud, dans l’est de la wilaya, ont droit respectivement à un quota de 110 et 140 locaux. Les communes de Sidi Daoud et Kherrouba, dont le nombre d’habitants ne dépasse pas les 10.000 âmes, sont logés à la même enseigne que les communes de Khemis El Khechna et Boudouaou qui abritent plus de 70.000 habitants chacune. Un taux démographique élevé par rapport à d’autres localités. D’autre part, on trouve des communes qui n’ont même pas bénéficié d’un quota notable et décent. A l’image de Thénia avec 90, Corso avec 60, et Beni Amrane avec 80 locaux. Ces communes à vocation semi-rurale enregistrent un taux de chômage très élevé. En outre, ces locaux ne trouvent pas preneurs et sont dans leur majorité abandonnés. Les services concernés ont réceptionné 1.251 demandes de locaux, 545 d’entres elles ont été satisfaites dans le cadre de l’Ansej, 628 de l’Angem et 78 dans le cadre de la Cnac. En attendant la livraison des ces locaux, les jeunes de la wilaya de Boumerdès prennent leur mal en patience tout en espérant des lendemains meilleurs.