Des dizaines de citoyens du village Ait Slimane ont bloqué, dans la matinée d’hier, la route nationale RN12 pour protester contre la pénurie d’eau potable. Ils crient leur colère également contre l’état déplorable dans lequel se trouve la route reliant leur localité au chef-lieu communal.

Des dizaines de citoyens du village Ait Slimane, dans la commune de Naciria, à 45 km à l’est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, ont bloqué, dans la matinée d’hier, la route nationale RN12 pour protester contre la pénurie d’eau potable qui pénalise leur région depuis des années. Les manifestants crient leur colère également contre l’état déplorable dans lequel se trouve la route reliant leur localité au chef-lieu communal. Les manifestants ont fermé l’accès à l’aide de troncs d’arbres et d’objets hétéroclites durant plus de trois heures. Les automobilistes empruntant cette voie ont dû rebrousser chemin en faisant le détour par Bordj Menaïel et Baghlia. Les villageois n’ont ouvert la route qu’après l’intervention des autorités locales qui leur ont promis de prendre en charge leurs doléances.
«Les problèmes s’accumulent dans notre village et aucune solution ne pointe à l’horizon», nous dira un manifestant. Il convient de rappeler que ces villageois ont protesté, il y a deux mois, contre les mêmes problèmes. Alors que dans commune de Bordj Menaiel, plus de 300 citoyens habitant le village agricole et au site des chalets dit BCR ont observé un sit-in devant le siège de l’ADE de la ville. Ces derniers s’insurgent contre la pénurie d’eau persistante qui affecte leur localité. Les villageois soulignent que l’eau ne coule qu’une fois par semaine. Après une brève attente, les protestataires ont été reçus par les responsables concernés.
Par ailleurs, le village Bouchemakh dans la commune de Ammal à 50 km au sud-est de chef-lieu de la wilaya de Boumerdès est, depuis vingt jours, frappé de plein fouet par une crise d’eau latente. Cette situation a plongé la population locale, estimée à quelques milles habitants, dans un grand désarroi. Les représentants dudit hameau ont sollicité à maintes reprises les responsables locaux pour la prise en charge de leurs dolèances, mais en vain. «Le maire de la localité a refusé de nous recevoir», nous dira un villageois. Et d’ajouter que «les villageois sont dans le désarroi en raison de l’absence d’eau potable particulièrement en cette période de grandes chaleurs». Les fontaines, qui jadis étanchaient la soif de la population, ne sont plus aujourd’hui en mesure de répondre aux besoins pressants des habitants. La crise d’eau potable que traverse la wilaya, particulièrement dans les régions rurales, a poussé les citoyens à exprimer de vives protestations. Par ailleurs, les villageois menacent de recourir à des actions
d’envergure pour faire entendre leur voix. Autant de problèmes vécus quotidiennement par les villageois qui lancent des cris de détresse aux autorités locales.