Les architectes, les différents représentants des bureaux d’études chargés des travaux de restauration des sites de Bordj Hamza, du mausolée de Takfarinas et enfin de la muraille et des portes de Sour El Ghozlane ont présenté, à l’occasion, des esquisses des différentes études et travaux entrepris au niveau des trois sites retenus.
Les opérations de restauration sont financées dans le cadre du programme des Hauts-Plateaux. L’enveloppe financière allouée à la restauration des différents sites historiques implantés dans la wilaya de Bouira est de l’ordre de huit milliards de centimes. Pour clore le Mois du patrimoine, une journée d’étude sur la restauration des sites historiques a été organisée à la maison de la culture Ali- Zamoum. Les architectes, les différents représentants des bureaux d’études chargés des travaux de restauration des sites de Bordj Hamza, du mausolée de Takfarinas et enfin de la muraille et des portes de Sour El Ghozlane ont présenté, à l’occasion, des esquisses des différentes études et travaux entrepris au niveau des trois sites retenus. Le fort turc (Bordj Hamza) situé au quartier Draâ El Bordj, dans la ville de Bouira, a été le premier site à être présenté durant cette journée d’étude. Dans son intervention, Mme Bessikh, l’architecte chargée du projet de restauration du site en question est revenue longuement et dans le détail sur les différentes étapes à suivre pour réussir une restauration dans les normes et une meilleure mise en valeur du site lequel sera reconverti plus tard en musée. Au cours de son exposé, l’oratrice dira que le fort turc rebaptisé par la suite, Bordj Hamza , et qui date de l’époque ottomane, se trouve dans un état de dégradation très avancé, d’où la nécessité d’engager des travaux en urgence. Le deuxième exposé de la journée a été consacré au site du mausolée de Takfarinas dans la commune d’El Hakimia, à 10 km de la ville de Sour El Ghozlane. Ce site datant de l’ère romaine est également connu sous le nom du mausolée de Ouled Slama. Selon la représentante du bureau d’étude Mhindad chargé de la restauration, le site en question présente des parties relativement bien conservées alors que d’autres ont été sérieusement affectés à l’image de la dalle qui a complètement disparue. L’architecte affirmera que des travaux d’urgence telle la pose de la clôture sont déjà engagés au niveau de ce site qui sera également doté d’un système d’éclairage à l’énergie solaire. Toutefois, elle relèvera quelques difficultés liées notamment à la classification du site. M. Kaci du bureau d’études Gauld, chargé de la restauration de la muraille et des portes de l’antique Auzia,(actuelle Sour-El-Ghozlane), évoquera, quant à lui, les divers monuments que contient la ville sans omettre de dénombrer les nombreuses dégradations qu’a eu à subir et subit encore cette cité antique. La disparition d’une des quatre portes d’Auzia constitue sans l’ombre d’un doute le parfait exemple de cet état de fait dont l’homme en est, selon l’orateur, le premier responsable.
Le premier magistrat de la wilaya s’est adressé aux responsables des directions leur demandant de confectionner des guides touristiques destinés aux visiteurs et aux touristes voulant visiter la région. Le wali a exprimé, enfin, son souhait de voir un jour les 22 sites historiques recensés à travers sa wilaya classés sites archéologiques.