La présence des sites et monuments historiques, tels les mosquées ottomanes, la synagogue, les temples, les anciens quartiers, les nécropoles et les mausolées témoignent de sa richesse culturelle et de sa mémoire historique.
La ville de Blida est riche d’un patrimoine culturel millénaire, ses vestiges traduisent le passage de plusieurs civilisations et le brassage de plusieurs cultures romaines, byzantine, islamique, ottomane et française. La présence des sites et monuments historiques, tels les mosquées ottomanes (El Hanafi El Turqui, Ibn Saadoun ben Baba Ali), la synagogue, les temples, les anciens quartiers ( El Djoun et Douirette ou Ouled Soltane), les nécropoles (Aronda) et les mausolées (Sidi El Kebir et Sidi Yaâcoub), témoignent de sa richesse culturelle et de sa mémoire historique. Le service du patrimoine culturel de la Direction de la culture a établi un constat sur le patrimoine. La mosquée El Hanafi El Turqui, ce lieu de culte a été construit en 1750 par les Turcs pour l’accomplissement de la prière selon le rite hanafite et qui sera observé durant toute la période de la régence ottomane. Après l’occupation française, la prière sera désormais célébrée selon le rite malékite. L’ état de conservation de ce monument religieux est remarquable. Ce lieu de culte a été proposé au classement national en 1999. La mosquée Ibn Saâdoun Ben Baba Ali, construite par Ibn Saâdoun Ben Baba Ali pour son propre compte, avec un ensemble de biens habous ( boutiques) au 16 ème siècle ; la mosquée verra la disparition de sa cour à l’issue des transformations opérées à la suite du seisme de 1825. Ce monument religieux est bien conservé. Il a d’ailleurs été proposé au classement national en 1999. Le mausolée de Sidi Ahmed El Kebir, est à la fois religieux et funéraire, il comporte un cimetière familial à l’intérieur duquel se trouve le mausolée de Sidi Ahmed El Kebir, saint patron de la ville de Blida. Sidi Ahmed El Kebir, cet immigrant andalou est venu à Blida en 1519. Il était âgé de 45 ans. Il fonda la première mosquée à Blida à la place de l’actuelle mosquée El Kawthar, qui sera transformée durant la période coloniale en une cathédrale qui sera baptisée Saint Charles. Ce site est inscrit sur la liste de l’inventaire supplementaire de la wilaya. Le mausolée de Sidi Yaâcoub Echerif, est situé dans le jardin Mohamed 5 ex-Bois sacré. Le site comprend deux mausolées : le premier, le plus grand contient les restes du saint Sidi Yaâcoub, alors que le second, plus petit et distant de quelques mètres du premier, remferme des restes de personnes décédées non encore identifiés. Hammam Boualem Bacha Agha est un monument civil considéré comme l’un des sites historiques les plus importants du patrimoine ottoman de la ville de Blida, il a subi de très graves détériorations. Le richissime Bachir Boualem El Miliani a construit ce hammam pour sa famille en 1825. Il est inscrit dans les archives communales mais non retenu pour le classement par la commission nationale il a été démoli par son propriètaire suite à un arrété . Hammam El Baraka, a été construit en 1850, son ancien nom est Delci. Il est en très bon état de conservation. Hammam Zaouche est la preuve matérielle de la présence ottomane et témoigne d’une beauté et d’une délicatesse indéniables. Il a été construit au début du 16 ème siècle par Rabah Djabbar, il est en très bon état. Synagogue israélite, ce monument religieux est un bien privé appartenant à la communauté israélite. Ce monument est complétement détérioré. Seuls la porte centrale et les murs sont encore debouts. Il est administré par Maître Roger Saïd, avocat à Blida. Cet édifice a été construit en 1866. Etat de conservation : très mauvais. La necropole musulmane d’ Aronda, est un site archéologique. Cette nécropole se trouve dans le quartier d’ Aronda au centre-ville de Blida. Ancien cimetière musulman depuis la présence ottomane en Algérie, il contient 28 tombes construites en pierres et en carrelages, sa découverte remonte à 1983 , grâce à des fouilles archéologiques effectuées sur place. Cette nécropole a été découverte en 1983. Depuis sa découverte, aucune mesure n’a été prise pour la protéger. Cette dernière est toutefois bien conservée. Enfin la nécropole de Mouzaïa est un site archéologique découvert en 1999. Une équipe de l’Agence nationale d’archéologie et de protection des sites et des monuments historiques de Blida s’est rendue sur les lieux et a procédé à des enquêtes sur place. Ce dernier site est en bon état.