Le cimetière de la ville de Tizi-Ouzou, situé à M’douha, est saturé depuis déjà longtemps. Pour enterrer leurs morts, les habitants sont contraints de demander une autorisation auprès du procureur pour ouvrir une ancienne tombe.
Une famille tiziouzéenne s’est proposée de céder à l’Agence foncière un lot de terrain mitoyen dudit cimetière d’une superficie de trois hectares afin qu’il soit utilisé en extension. Toutefois, la vente n’a pu être concrétisée, apprend-on de sources proches de la famille, le prix proposé par l’Agence foncière ayant été estimé insuffisant par les propriétaires. En effet ces derniers ont proposé à la vente le m2 à 8.000 DA alors que l’Agence foncière ne leur propose que 3.000 DA. Aussi les héritiers Salhi déçus par cette proposition ont décidé de voir du côté de l’APC de Tizi Ouzou. Au grand étonnement de la famille, l’APC n’a affiché aucun intérêt pour cette transaction arguant le motif que ce serait l’Agence foncière qui a la charge de gérer les affaires du foncier. La famille Salhi a été saisie par des élus de cette même assemblée lesquels ont affiché leur intérêt pour l’achat du terrain afin d’y ériger des logements.
Une option que les propriétaires du terrain refusent catégoriquement car, selon eux, si le terrain doit être vendu il ne sera cédé qu’à l’Etat et uniquement pour l’extension du cimetière et il est hors de question pour eux qu’il soit vendu à des coopératives immobilières. Il est à signaler que la fièvre des coopératives immobilière s’est emparée de beaucoup de responsables au niveau de la commune de Tizi Ouzou. Résultat, le foncier a été dilapidé et même les espaces verts ont été cédés. Des bâtiments à l’architecture repoussante poussent comme des champignons sur la moindre parcelle de terrain disponible. Toutefois, la vigilance et le civisme de certains citoyens a fait que même si le terrain est vendu, les acquéreurs n’arrivent pas à construire car il y a toujours des citoyens ou une association pour s’opposer aux engins de terrassement. Notons enfin que l’administration prévoit la réalisation d’un nouveau cimetière au niveau de Oued-Fali, un site qui ne fait pas vraiment l’unanimité parmi les habitants de la ville des Genêts.