À la fin du mois sacré de Ramadhan et au premier jour de l’Aïd el-Fitr, et comme chaque année un manque terrible de pain est enregistré. Pratiquement toutes les boulangeries restent fermées. Les citoyens se retrouvent contraints de se démener dans l’espoir de trouver une boulangerie ouverte et surtout d’y trouver le pain, sans lequel la table algéroise ne saurait être. Une galère répétitive chaque fête nationale ou religieuse malheureusement.
« D’habitude j’achète mon pain la veille. Mais là j’ai oublié d’en acheter, à présent je commence à désespèrer de trouver une boulangerie ouverte », se plaint un père de famille. Et d’ajouter : « Le pain est indispensable sur nos tables.
D’autant que c’est notre premier repas après le Ramadhan ». Il faut dire que la majorité des artisans boulangers n’habitent pas Alger et sont donc contraints de rentrer chez eux fêter l’Aïd avec leurs familles. Ainsi les boulangeries n’ont plus qu’à baisser rideau en attendant leur retour. Un boulanger, questionné à ce propos quelques jours avant l’Aïd nous a clairement signifié : «Moi je suis de Tizi-Ouzou et je dois rentrer chez moi la veille de l’Aïd- El Fitr.
Je suis toute l’année à Alger. Je profite de ces occasions pour les passer avec ma famille ». La plupart des employés de s boulangeries de la capitale sont originaires de l’est du pays. La quête d’un emploi les a menée dans la capitale où, dans la majorité des cas, ils dorment sur les lieux mêmes de leurs boulot dans des conditions plus ou moins précaires. De ce fait ces occasions sont sacrées pour eux et en aucun cas on ne saurait leur en vouloir de penser à passer les fêtes en famille, même si cela pénalise les gros consommateurs de pain que sont les familles algéroises. Il reste donc à prendre ses précautions et acheter son vieille galette.
Par : H. A.