Avec les rentrées sociale, scolaire, universitaire et donc le retour des bouchons hermetiques, mettant à mal les nerfs des conducteurs, certains chauffeurs de taxis fuient ces lieux encombrés, livrant ainsi des centaines, voire des milliers d’usagers à eux-mêmes. Les lignes desservant les localités du sud d’Alge : Draria, Baba Hassen, El Achour... souffrent d’un manque flagrant de taxis. Les raisons de cette désertion, explique un chauffeur de taxi, c’est bien pour éviter les gros bouchons, qui ont fait leur réapparution ces dernier temps et qui rendent la circulation très pénible à partir de Draria et jusqu’à la localité de Ben Aknoun. A sigaler que ce n’est pas uniquement cette périphérie de sud qui est touchée par la fuite remarquée des chauffeurs de taxis, mais bien d’autres lignes pâtissent de ce phenomène, à l’instar de celles desservant la place des Martyrs à partir d’El Biar ou de Ben Aknoun, ou encore les lignes desservant l’est d’Alger. C’est donc ainsi que les taxis de la capitale imposent leur diktat aux voyageurs. Ce n’est bien sûr pas l’avis des "taxieurs" lesquels déplorent leurs conditions de travail et par là même les frais supplémentaires qu’elles génèrent pour eux. Nous avons contacté le président de la Fédération nationale des chauffeurs de taxi pour nous donner plus de précisions sur ce phénomène, qui prend de plus en plus d’ampleur ici à Alger, dès que de nouveaux bouchons font leur apparition à un endroit ou à un autre, ces lieux sont aussitôt désertés par les "taxieurs". Défendant la position des "taxieurs" qui dénoncent leur situation insoutenable dans les conditions actuelles de la circulation, le président avoue le fait, tout en suggérant une solution qui est peu réalisable et n’a aucune chance d’être adoptée par les autorités. Selon lui "les taxis devraient béneficier des mêmes priorités que les ambulances au autres véhicules diplomatiques", c’est l’avis de notre interlocuteur. Ces propos laissent pour le moins rêveur.
Par : Y. B.