Il faut effectuer une petite visite dans la commune de Hraoua, à l’est d’Alger, pour se rendre compte des conditions lamentables dans lesquelles vivent ses résidants depuis plusieurs années déjà. En dépit de la succession de plusieurs staffs exécutifs avec leurs lots de promesses, la situation restepratiquement inchangée. Hormis quelques menus aménagements au centre-ville de ladite commune, cette dernière donne l’apparence d’un grand chantier à ciel ouvert. Des travaux sont certes lancés dans tous les secteurs, mais qui ne voient pas leur fin privant ainsi les résidants des commodités de vie les plus élémentaires. « Nous vivons aujourd’hui encore dans la même situation qu’il y a dix ans. Nous manquons de tout : eau potable, transport, structures sanitaires, éducatives et de loisirs. Même le centre-ville est loin de jouir de toutes les commodités », nous diront des citoyens. Les responsables locaux ont certes promis la réalisation de plusieurs infrastructures de base, mais elles tardent à venir. Le point essentiel soulevé par les familles reste le manque flagrant de transport. Ce manque a pour principale cause la grave détérioration des routes qui en dépit de budgets énormes, n’ont pas encore connu d’opérations de réhabilitation.
Il est important de noter que les responsables locaux font des sorties régulières sur terrain pour l’inspection des chantiers et entendre les préoccupations des citoyens. Un citoyen nous dira à ce propos « le premier responsable de la localité connait parfaitement notre réalité amère et l’absence de toute commodité. À quoi donc bon écrire...». Le meilleur exemple est, peut-être, le chantier de l’annexe administrative situé dans le quartier Aïn El Kahla qui traîne depuis plusieurs mois simplement pour les travaux de finition. Cette infrastructure devait soulager les peines des citoyens qui sont contraints de se déplacer jusqu’au chef-lieu de commune soit à quatre kilomètres pour y retirer tout document administratif. D’autre part, plusieurs quartiers, récemment réalisés, attendent toujours leur aménagement extérieur et même intérieur dans certains sites, d’ailleurs leurs occupants ont été obligés de prendre leurs clés alors que leurs appartements ne sont pas encore finis. A signaler que le projet d’installation de plus de 2.000 lignes téléphoniques afin de vulgariser les nouvelles technologies aux citoyens est encore un rêve lointain puisque selon le témoignage de nombreux postulants à ces lignes chimériques, les responsables locaux ainsi que ceux d’Algérie Télécom, « n’ont jamais répondu à nos demandes ». La liste des problèmes dans cette localité est encore très longue : insalubrité, absence d’espaces verts et de loisir, sont entre autres les manques déplorés par les résidants de cette localité du bout du monde.