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El-Harrach, préservation de l’environnement
Lancement d’une étude pour la dépollution de l’oued
24 Novembre 2010

Il fut un temps, pas si lointain, où oued El-Harrach faisait la fierté des Algérois. Ses eaux limpides foisonnaient de poissons et les riverains aimaient y faire trempette en été. L’un des frères Barberousse y a même dissimulé sa flotte afin d’envahir Alger par surprise par le côté sud-est. C’est cette rivière, en crue, que Charles Quint a traversé lors de sa fuite devant les soldats de la régence d’Alger. Cette rivière s’est ternie au fil des temps jusqu’à devenir méconnaissable. Des odeurs nauséabondes et des moustiques ravageurs meublent, malheureusement, le quotidien de cette « rivière ». il y lieu de noter que « La mauvaise qualité de l’eau de oued El-Harrach dépasse de 400 fois les normes établies par l’Organisation mondiale de la santé OMS » a déclaré le docteur Mitsuo Yoshida, conseiller supérieur à l’Agence de coopération internationale japonaise Jica. Redonner à oued El-Harrach sa place d’antan dans la capitale. Tel est l’objectif du ministère de l’Aménagement du territoire et de l’environnement. En effet, Chérif Rahmani, premier responsable de l’aménagement territorial et de l’environnement, a déclaré que le lancement d’une étude portant sur les moyens à mettre en place pour la dépollution de cet oued. Intervenant en marge d’une session plénière consacrée au vote du projet de loi relatif aux aires protégées dans le cadre du développement durable, Cherif Rahmani a annoncé que cette étude a déjà été lancée et sera prochainement soumise au gouvernement. Il est toutefois utile de préciser que l’étude, confiée à un bureau d’études spécialisé, a été initiée par les ministères de Ressources en eau, le ministère de l’Industrie, le ministère de l’Energie ainsi que celui de l’Intérieur et des Collectivités locales, a-t-il fait savoir. Par ailleurs, le même responsable a relevé que l’étude prévoyait un plan et une méthodologie basés, a-t-il ajouté, sur la connaissance de la situation actuelle de l’oued ainsi que son degré de pollution afin de dégager des solutions et des mesures techniques à même de réduire ce taux de pollution. Pour le ministre, la pollution de oued El-Harrach n’est pas le fait d’un secteur donné, la responsabilité est largement partagée par beaucoup de parties impliquées dan sa pollution, d’autant plus, a-t-il expliqué, que cette dernière remonte à une entaine d’années environ, suite à l’activité industrielle basée dans cette région. Le citoyen, pour sa part, n’aspire qu’à revoir son oued propre et doit, par là même, le préserver, car sa préservation, faut-il le souligner, fait partie du civisme citoyen.

Par : Ahmed Bouaraba

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