Trés nombreuses sont les familles algéroises qui logent aujourd’hui dans des habitations menaçant ruine à tout moment. Ils vivent dans la crainte de se retrouver sous les décombres du jour au lendemain. C’est le cas des habitants d’un immeubles dans la commune de Oued Koreich à Alger où plus de 22 familles vivent la peur au ventre et n’arrivent plus à mener une vie normale. L’immeuble N°16 dans le quartier dit AEK Zerkhaf est classé dans la zone rouge par la commission du contrôle technique depuis le seisme du 21 mai 2003. Mais les habitants ont continué d’occuper leurs maisons tout simplement parce qu’ils n’ont pas où aller. Il faut dire que ledit immeuble n’a jamais connu de travaux de réhabilitation à l’instar de ceux effectués après le séisme dans différentes communes algéroises. Ce qui augmente aujourd’hui la colère et la tristesse des habitants, c’est que les responsables locaux sollicités à maintes reprises ne sont, jusqu’à aujourd’hui pas intervenus pour rassurer les habitants ou essayer de trouver des solutions avant que la catastrophe ne se produise. "Nous n’avons pas cessé d’appeler et solliciter la commune ainsi que la wilaya déléguée de Bab El Oued, mais les responsables n’ont pas bougé le petit doigt pour nous venir en aide et sauver nos vies qui sont aujourd’hui en danger", nous dira un habitant de l’immeuble. Les habitants de la cité El Azhar, dans la commune de Birkhadem, de leur côté, lancent un appel au secours face à la situation lamentable dans laquelle ils végètent depuis de nombreuses années. En effet, ces familles continuent d’occuper des immeubles précaires et menaçant ruine à tout moment. Gravement fissurés, plusieurs immeubles, à l’instar du bâtiment "D" ne semblent pas devoir tenir encore longtemps. Il est à noter à cet effet que cet immeuble a été lui aussi, à l’instar de plusieurs immeubles dans différentes communes algéroises, d’après ses occupants, «classé rouge par les autorités locales» qui ne semblent pas trop néanmoins se soucier, nous dit-on, du sort de ces familles qui l’ont pourtant sollicité à maintes reprises, mais en vain. Il est à signaler aussi que les services communaux ont, toujours selon ces familles, procédé à de menus travaux de réaménagement après le seisme de 2003 qui a endommagé un peu plus ce vieux quartier. «Ils ont promis de trouver une solution définitive à nos problèmes et nous ont affirmé que les travaux de réhabilitation ne seraient qu’une opération urgente et indispensable avant le notre relogement, il faut dire que notre cité est classée rouge, donc à démolir». Depuis que ces promesses leur ont été faites, sept longues années sont passées et rien ne pointe encore à l’horizon. Les familles continuent donc à vivre avec la crainte de se retrouver un beau matin sous les décombres de leurs toits. Les eaux usées, inondant et débordant de leurs caves, aggravent un peu plus un quotidien fait de nuisances multiples. Les odeurs nauséabondes qui se dégagent des sous-sols de leurs immeubles leur pourrissent la vie et leur font font même craindre le pire par la menace qu’ils font peser sur leur santé, particulièrement celle des personnes âgées et des enfants. Les habitants de cette cité oubliée réitèrent donc leur SOS aux autorités locales leur demandant d’intervenir au plus tôt pour tenter d’atténuer, un tant soit peu, leurs souffrances. Aussi plusieurs immeubles dans la commune de Bab El Oued connaissent le même sort aujourd’hui et les habitants sont dans la confusion puisque les autorités concernées n’ont encore pas pris la moindre mesure pour la réfection de ces immeubles ou le relogement de ses occupants pour la seule raison que ces immeubles appartiennent à des particuliers et les autorités concernées ne sont pas censées effectuer des travaux. Quant au relogement, l’affaire entre dans les prérogatives de la wilaya d’Alger et c’est à elle seule de décider.
Par : C.K.