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Commerces et marchés de l’après Aïd
Rareté et prix prohibitifs du pain et des légumes
16 Septembre 2010

L’Aïd comme chaque année s’amuse à jouer les prolongations dans la capitale. Toute le monde sait en effet que la plupart des artisans boulangers, des gérants d’étals au sein des marchés des localités algéroises résident, pour leur grande majorité, dans des villes de l’intérieur du pays. Chaque année les rideaux baissés des commerces viennent nous rappeler brutalement cette cruelle réalité. « La majorité des ouvriers des boulangeries de la capitale ne résident pas à Alger », nous a expliqué le président de la Fédération des boulangers, Youcef Kalafat, joint au téléphone par le Midi Libre. Les commerçants en fait après avoir amassé une cagnotte rondelette- conséquence des libations et frénésie d’achat du mois de Ramadhan- rentrent chez eux pour profiter d’un repos bien mérité. De ce fait et plusieurs jours après l’Aïd un manque terrible en pain est enregistré à travers les localités de la capitale. La baguette de pain, cette denrée plus qu’indispensable sur la table algéroise, a atteint jusqu’à 20DA et même 40DA dans certains quartiers de la capitale. Le coup de grâce, en quelque sorte, pour les familles qui n’en peuvent plus de ces dépenses de plus en plus importantes et qui laissent exsangues leurs déjà maigres porte-monnaies. Pourtant et pour rappel le président de la Fédération des boulangers a lancé un appel deux jours avant l’Aïd, à travers la Télévision algérienne et la presse écrite, à tous les boulangers tentant de les sensibiliser pour rester ouverts le jour de l’Aïd. Un appel auquel les boulangers ont répondu positivement, mais en apparence seulement, puisque la réalité est tout autre et que force est de constater que a plupart des boulangeries avaient déjà déserté les lieux la veille de l’Aïd. «C’est aux services du ministère du Commerce d’intervenir pour régler cette anarchie. C’est à eux de contrôler les boulangeries», nous explique notre interlocuteur.
Les fruits et légumes ne sont pas logés à meilleure enseigne et les quelques marchands ouverts en profitent pour proposer leurs marchandises à des prix défiant tout entendement. « Aux prix appliqués, mille dinars ne peuvent suffire à acheter grand-chose », déplore une ménagère abordé à proximité de ces étals «incendiaires». Ainsi pendant que la majorité des commerçants profitent de la manne financière engrangée durant le mois de Ramadhan, les autres en profitent pour saigner à blanc les familles, qui ne peuvent même plus, comme auparavant se rabattre sur les légumes secs, ces derniers étant eux-mêmes, inabordables pour beaucoup de ménages. Les restaurants de la rahma ayant fermé leurs portes il ne reste aux petits ou sans revenus que de resserer d’un cran les boucles de leurs ceintures en espérant des jours meilleurs qui restent du domaine de l’utopie.

Par : Hassiba Abdallah

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