Alger-Centre accueille, ces derniers jours, un nombre impressionnant de personnes chaque soir. En effet, à quelques jours de l’Aïd el-fitr les parents effectuent les achats d’autant que les articles pour enfants sont largement disponibles.
Les magasins d’articles d’enfants sont pris d’assaut, à telle enseigne qu’il n’y a même pas de place où mettre un seul pied à partir de 21h. « On a un grand choix; tous les genres et toutes les couleurs sont disponibles » nous dira une dame abordée dans l’une de ces boutiques avant d’ajouter « c’est un peu cher. Mais on est obligé d’acheter pour faire plaisir à nos enfants ». Évidemment, malgré la cherté de la vie, les Algériens ne peuvent faire l’impasse sur cette tradition. Ils ne peuvent pas priver leurs enfants de la joie de l’Aïd.
Les grands boulevards d’Alger-Centre : Hassiba Ben Bouali, Larbi-Ben-M’hidi ou Didouche-Mourad connaissent un mouvement non stop. A Meissonnier on retrouve même les commerçants informels qui font ainsi des heures sup. Ils profitent de cette frénésie d’achats pour proposer produits cosmétiques,vêtements, crêpes à 100 DA l’unité, un vendeur de thé, un autre de pommes d’amour, de ballons… Bref, Alger est placée sous le signe des achats, en tous genres, après l’Aïd il sera toujours temps de dégriser et de faire les comptes, quitte aujourd’hui à s’endetter. Les gérants de magasins, quant à eux, sont aux anges et restent ouverts jusqu’à des heures avancées dans la nuit, de même que pizzerias, restaurants et crémeries. « Il y a trop de monde la nuit à Alger. On dirait une fourmilière», dira une vieille dame.
Les Algérois semblent satisfaits de cette situation qui dure le temps du mois sacré. Le seul problème est le manque de parkings. « On a un vrai problème de stationnement. Il n’y a pas assez de parkings pour toutes ces voitures. Pour espèrer trouver une place, il faut sortir juste après la rupture du jeûne», nous dira un père de famille. Et d’ajouter : « D’ailleurs je préfère déposer ma femme et mes enfants, rentrer chez moi et les récupérer à la fin des courses». Cet afflux dans les rues a augmenté face à la canicule qui pousse les familles à sortir à la recherche d’un peu de fraîcheur.