Plusieurs communes dans la capitale enregistrent un grave déficit en matière de stationnement. Toutefois la commune d’El Mouradia remporte, sans conteste, la palme en la matière. Pourtant cette commune nécessite ce genre d’infrastructures, vu qu’elle abrite d’importantes infrastructures étatiques - différents ministères et la présidence de la République - dont les différents services sont particulièrement sollicités par les citoyens qui y affluent de toutes les villes du pays. Ces visiteurs éprouvent toutes les peines du monde à trouver un endroit où garer leurs véhicules. Les quelques parkings existants affichent complets dès les premières heures de la matinée, ce qui pénalise bon nombre d’automobilistes notamment avec l’application du nouveau code de la route particulièrement sévère pour le stationnement anarchique des véhicules. Confrontés à cette situation difficile, les visiteurs sont contraints d’effectuer le parcours du combattant des heures durant, brûlant leur essence et parfois même ratant leurs rendez-vous avant de pouvoir, peut-être, trouver un endroit où garer leurs véhicules en toute sécurité. Les autorités communales sont interpellées à inclure dans leurs programmes des projets pour la réalisation de parkings, cela s’impose de l’avis de tous. Par ailleurs et selon des sources fiables, une enveloppe de quatre milliards de dinars sera très prochainement débloquée par les services de la wilaya d’Alger pour la réalisation de sept nouveaux parkings dans la capitale. Ce projet remonte à quelques années déjà et serait sur le point d’être finalisé. L’enveloppe, qui lui est consacrée, est passée, selon le wali d’Alger, d’un milliard de dinars à plus de quatre milliards de dinars, cela pour mettre fin au calvaire enduré par les automobilistes victimes quotidiennes des "parkingueurs" informels. Ce manque criant d’aires de stationnement a été un peu plus accentué par l’augmentation notable du parc auto estimé à plus de quatre millions de voitures sillonnant les routes de la capitale chaque jour. Il est à noter, selon ces mêmes statistiques, que «plus de 10 mille voitures ne trouvent pas de stationnement quotidiennement dans la capitale», ils n’ont d’autre choix que d’opter pour le stationnement interdit pénalisé par le nouveau code de la route ou encore vers les parkings anarchiques qui sont légion quant à eux. Il est à signaler que le retard enregistré pour la réalisation des sept parkings a été justifié par le président de la commission de la mobilité et des transports de la wilaya d’Alger par «l’absence de bureaux d’études et de planification pour ce genre de projets». Pour rappel l’Entreprise de la gestion des routes d’Alger a en effet prévu la réalisation de parkings dans chacune des communes suivantes : Kouba, El-Biar, El Madania, Hydra et El-Harrach pour une enveloppe financière de plus de 21 milliards de centimes. Le projet a été confié à des entreprises allemandes et espagnoles. Actuellement la wilaya d’Alger dispose uniquement de six parkings organisés pouvant accueillir 6.500 voitures quotidiennement, ce qui reste nettement insuffisant par rapport à la grande demande sans cesse croissante. C. K.