Ouled Belhadj, pour ceux qui ne connaissent pas ce quartier, est un petit îlot isolé situé dans la commune de Saoula à l’ouest d’Alger. Les habitants de ce "village" oublié par la civilisation sont loin de tout et souffrent d’une absence criante en matière d’infrastructures et autres commodités. Ce grave déficit additionné au manque de transport a particité à enclaver cet endroit en peu plus. Les accès menant à Ouled Belhadj sont pratiquement inutilisables, parsemés d’ornières et de crevasses mettant à mal les chaussures et les véhicules de leurs utilisateurs. La situation qui prévaut dans ce quartier est d’autant plus inexplicable que des localités voisines ont bénéficié de réaménagements, à l’instar de Baba Ali ou encore les 41-Logements, cela au moment où Ouled Belhadj demeure plongé dans l’oubli et l’abandon de la part des autorités locales. Sans gaz de ville, après plus de cinq ans d’existence, les habitants sont obligés de transporter les bonbonnes du gaz butane sur des kilomètres avec des moyens de forture, les distributeurs ne pouvant accéder à ce quartier vu l’état de ses routes. Les distributeurs de gaz, ne sont hélas pas, selon les habitants de Ouled Belhadj, les seuls à refuser d’emprunter les routes délabrées menant à ce quartier, puisque les transporteurs eux aussi font de même, un calvaire supplémentaire pour ces résidants du "bout du monde". L’autre matière, qui est pourtant vitale et qui est la grande absente au sein des foyers de cedit quartier est sans conteste l’eau potable. "Nous recevons très rarement l’eau potable dans nos robinets, ce qui nous oblige à faire appel aux services des citernes d’eau, malheureusement pas toujours à la portée des revenus modestes des familles résidant dans ce quartier", déplore-t-on. Les habitants de Ouled Belhadj, lassés de faire face à tous ces manques et contraintes, lancent un énième appel aux autorités locales. Ils espèrent que leur SOS trouvera enfin un écho favorable et qu’ils pourront voir bientôt la fin de ces souffrances au quotidien.
C. K.