Les habitants de l’immeuble numéro 8 situé au boulevard d’Alger dans la commune d’El Harrach, vivent avec la hantise de l’effondrement, à tout moment, de leur bâtiment, complètement fissuré et prenant l’eau de partout. Cet immeuble, datant de l’époque coloniale, est réellement dans un piteux état, la menace imminente de son effondrement, mais cette situation ne semble nullement inquiéter les autorités communales. Les résidants, affirme-t-on, ont pourtant saisi à maintes reprises les services de l’APC sans recevoir le moindre écho. Ces habitants en danger de mort, expliquent que les murs de leurs appartements se sont encore plus fissurés depuis le début des travaux du tramway menés dans leur quartier. L’immeuble numéro 8 abrite plus de vingt familles qui toutes ne savent plus à qui s’adresser pour une prise en charge de leur problème. Les fissures lézardant les murs de cet immeuble sont d’ailleurs nettement apparentes de l’extérieur.
Les habitants, abordés sur place, nous ont affirmés que toutes les expertises menées par les services compétents ont classé l’immeuble numéro 8 comme étant habitation à haut risque, ce qui est d’ailleurs le cas pour beaucoup d’autres immeubles situés dans le même quartier. Ce qui veut dire en termes plus clairs que ces immeubles, fragilisés par le seisme de 2003 et les travaux du tramway, courent le risque d’un éventuel effondrement si des travaux de confortement ne sont pas rapidement programmés pour eux. Ce qu’il faut souligner, c’est que ces immeubles sont réhabilitables, et il est véritablement criminel de les laisser se détériorer chaque jour davantage. Il suffit juste d’un peu de bonne volonté pour les réhabiliter et réinstaurer de nouveau la quiétude au sein de leurs occupants. Ces derniers s’interrogent si les responsables concernés se décideront un jour à sortir de leur silence assourdissant et ordonner enfin la réalisation des travaux de confortement de cet immeuble - et des autres - travaux qui s’imposent de toute urgence pour la sécurité des citoyens.
Y. B.