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Habitat précaire
SOS femme en danger
30 Janvier 2010

Lors des tragiques inondations de 2001, la capitale a déploré d’innombrables victimes et surtout de dégâts matériels. A ce jour beaucoup de familles, non encore prises en charge, continuent à vivre dans une dangereuse précarité. L’un de ces exemples les plus poignants est celui de Mme Baya Dahmoune, laquelle continue à occuper une bâtisse classée rouge et qui aurait dû être démolie depuis des années selon les services du CTC. L’immeuble en question est situé au 16 rue Mouloud-Hamdine à Oued Kouriche. Cette bâtisse a été déclarée inhabitable tout de suite après les inondations. Mais aucune suite n’a été donnée à cette décision des services pourtant autorisés et à ce jour Mme Dahmoune continue, au péril de sa vie, à occuper cette ruine qui risque de s’effondrer à tout moment sur elle. Ne voyant rien venir Mme Dahmoune, en 2002, a postulé pour un logement participatif, mais encore une fois aucune suite n’a été donnée à sa demande. Comme un malheur ne vient jamais seul, le seisme de 2003 est venu compliquer un peu plus la précarité de cette dame. Les services du CTC de Oued Kouriche ont pourtant établi et déposé auprès des autorités compétentes des rapports et des expertises détaillés, sur les constructions jugées dangereuses et dont les occupants auraient dû être relogés le plus rapidement possible pour éviter de nouveaux drames. Mme Bahia Dahmoune s’est présentée hier à notre rédaction, munie de tous les documents attestant de la dangerosité de son toit. Elle nous montrera également les copies de ses mutiples réclamations et doléances déposées depuis 2001 auprès de, pratiquement, l’ensemble des administrations, qui selon elle, pourraient apporter une solution à son calvaire. Elle nous expliquera qu’en dehors des classiques promesses ressassées à l’envi, rien de concret n’a été fait. Selon elle personne ne semble réellement se soucier de son cas. Pourtant il faut dire que l’état de son appartement, hérité de son défunt père, a atteint un seuil critique. Des murs partiellement effondrés, un plafond qui tombre en ruine, infiltré par les eaux de pluie, c’est une véritable ruine. "J’ai frappé à toutes les portes. On me demande à chaque fois de patienter et d’attendre, mais attendre quoi ? Certainement la mort qui me guette chaque jour. Je ne demande pas la charité, je revendique le droit, que m’accorde la Constitution, à un logement décent", nous dira avec desespoir la plaignante laquelle, dans sa vaine quête, a même saisi les ministères de la Solidarité et de la Justice. De ce côté là, nous explique-t-elle encore des promesses sans lendemain. Son appel de détresse est ainsi lancé pour la énième fois, et personne ne pourra dire, qu’il ne savait pas.
Y. B.

Par : YAZID BOULAOUCHE

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