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El Biar, quartier Hamidou-Souiki
Le gaz de ville n’est pas pour demain
27 Janvier 2011

Aussi paradoxal que cela puisse paraître il existe encore à El Biar des foyers non encore raccordés au réseau du gaz de ville. Il s’agit d’un îlot d’habitations situé au quartier Hamidou-Souiki où plusieurs familles vivent dans des conditions précaires où l’absence de gaz du gaz de ville est loin d’être le plus grave.

Avec le froid glacial qui s’est abattu sur la capitale, dû à une vague de froid venue d’Europe et qui a provoqué des chutes de neiges sur les hauteurs, les citoyens recherchent tous les moyens possibles pour réchauffer leurs intérieurs. Il faut dire que les Algérois ne sont pas habitués à de pareilles températures aussi basses. Pour les plus chanceux le chauffage central ou le chauffage au gaz de ville, et pour les autres tous les moyens sont bons même si très dangereux parfois. Mais à moins de rester enfouis sous la couette, ce qui n’est pas évident pour les mères de famille, comment faire quand on n’est pas encore raccordé au gaz de ville. Et là nous ne parlons pas des petites localités perdues mais bien d’un quartier situé dans l’une des localités les plus huppées de la capitale, puisqu’il s’agit d’El Biar. Aussi paradoxal que cela puisse paraître il existe encore à El Biar des foyers qui à ce jour n’ont pas encore eu l’heur de bénéficier de leur raccordement au réseau du gaz de ville.Il s’agit du quartier Hamidou-Souiki dans l’agglomération urbaine d’El Biar, là plusieurs familles vivent dans des conditions précaires où l’absence de gaz du gaz de ville n’est pas le plus grave. Ces familles sont «abritées» par des toits loin de répondre aux normes générales de construction. Elles se voient ainsi contraintes d’utiliser les bonbonnes de gaz butane pour cuisiner ou pour se chauffer, et pourtant les accidents mortels engendrés par ces bonbonnes sont légion, mais ces familles n’ont pas d’autres recours et se contentent de prendre toutes les précautions possibles pour tenter de limiter les éventuels accidents. Il reste le problème de l’approvisionnement, les pères de famille nous expliquent que pour cette année ils n’ont pas rencontré de problèmes, puisqu’il n’y a pas eu de pénurie de ces bonbonnes Pour s’apprivisionner ils nous expliquent qu’ils se déplacent aupès de la quincaillerie du coin, chez tonton Omar, et qu’après il faut la transporter sur les épaules pour les plus forts ou se servir d’un diable pour ceux qui en pocèdent. Il est vrai que l’amertume de ces familles est apparente d’autant que nous sommes en 2011 et qu’ils n’ont même pas l’excuse de l’éloignement puisqu’ils résident au cœur de la capitale, ces citoyens nous avouent que cette situation demeure invraisemblable. Mustapha l’un des résidants de ce quartier oublié, père de famille lui-même nous dira «Deux fois par semaine je suis obligé de me déplacer pour ramener chez moi deux bonbonnes de gaz butane, ce qui n’est pas de tout repos. L’une est destinée pour la cuisine tandis que l’autre sert à réchauffer la pièce à vivre». Il nous explique que cette pièce est d’ailleurs l’unique et qu’il y vit avec ses 5 enfants et leur maman. Il nous explique que lors des hivers précedents il avait souvent été contraint de se déplacer vers les localités avoisinantes pour ramener les précieuses bonbonnes qui se faisaient rares à El Biar. En marge de leurs absence de raccordement au réseau du gaz de ville ces chefs de famille ne manquent pas de nous parler des conditions précaires dans lesquelles ils végètent : infiltration des eaux de pluie et absence de toute commodité. La hantise de ces familles demeure la saison hivernale qui ramènent chaque année son cortège de sésagréments pour ces familles qui interpellent pour la énième fois les autorités communales pour se pencher sur leur sort et mettre fin à leur calvaire. Ces familles habitent ce quartier depuis de longues années et en dépit de leurs innombrables requêtes n’ont encore bénéficié d’aucune amélioration de leur cadre de vie. Elles sauhaiteraient au moins pouvoir jouir du gaz de ville, ce qui n’est pas du domaine de l’impossible estiment-elles, leur SOS est ainsi lancé.

Par : Karima Hasnaoui

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