Situé non loin de la localité d’El Achour, le quartier Daboussi souffre d’une multitude de problèmes et manques. Entre absence de moyens de transport en commun, de marchés de proximité... le quotidien des résidants n’est pas rose, en fait les commodités les plus élémentaires font cruellement défaut dans ce quartier.
«La vie est très dure quand on manque de tout » c’est ce que ne cessent de répéter inlassablement les habitants du quartier Daboussi situé dans la commune de Draria. Situé non loin de la localité d’El Achour, ce quartier en effet souffre d’une multitude de problèmes, entre absence de moyens de transport en commun, de marchés de proximité... en fait les commodités les plus élémentaires y font cruellement défaut. Le calvaire des citoyens débute dès les première heures de la journée, avec le parcours du combattant effectué pour rejoindre leur lieu de travail. Cela en raison de l’absence presque totale de transports en commun, de plus la station la plus proche se trouve située à la sortie dudit quartier, soit à plusieurs centaines de mètres des habitations, ce qui contraint les travailleurs à faire appel aux chauffeurs de taxi clandestins lesquels exigent jusqu’à 100 DA pour les emmener simplement jusqu’à la localité d’El Achour. Ajouter à cela un état déplorable des routes et chemins empruntés qui ne répondent à aucune norme en la matière. Ces voies qui n’ont jamais connu le moindre réamenagement ou entretien se transforment, dès la moindre goutte de pluie en mares boueuses. Les misères de ces familles du bout du monde ne s’arrêtent malheureusement pas à ce niveau, puisque leur quotidien est fait de multiples nuisances faisant fi des besoins les plus élémentaires. Absence de commerce et d’espaces pour les prestation de service, en fait dans ce quartier on peut trouver un unique commerce d’alimentation générale. Cette situation obligent les familles à parcourir des kilomètres pour achetene serait-ce qu’un kilogramme de papates. « Je dois me déplacer à pied au marché qui se trouve à plus d’un kilomètre, ce qui est vraiment pénible vu mon âge et mon état de santé » déplore une quinquagénaire. Aussi, cette agglomération urbaine, absente de la carte géographique administrative de la wilaya d’Alger, se retrouve confronté à une autre question encore plus cruciale, celle de l’insalubrité. Ce phénomène connait une ampleur inquiétante avec la formation de décharges sauvages à proximité des habitations, lesquelles sont une grave source de génération et prolifération des germes porteurs de bactéries. Les résidants de ce quartier oublié de tous ont tenté, à maintes reprises, d’attirer l’attention des autorités et responsables sur leurs pénibles conditions de vie, mais leurs revendications ne semble pas avoir encore trouvé d’écho, mais ils gardent encore espoir de pouvoir enfin bénéficier des conditions de vie urbaines qui mettront fin à leurs tourments quotidiens.