Les transporteurs privés, pour ne pas changer, appliquent leurs propres régles faisant fi des directives de leur tutelle et optant pour un extra-long week-end. Il était pratiquement impossible de trouver un moyen de transport non seulement durant les deux premiers jours de l’Aïd, mais même au cours des trois jours suivants.

En dépit des nombreuses mesures prises par la Direction du transport de la wilaya d’Alger pour faire éviter aux familles les problèmes dus au manque de transport, les Algérois ont pâti, encore une fois, de cette galère. Transport urbain, interwilayas et même ferroviaire, ont tous connu une très grande perturbation.
Les transporteurs tout comme les commerçants étaient aux abonnés absents. Il faut noter que contrairement aux années précédentes, cette année même le service minimum n’a pas été assuré convenablement au grand dam des personnes qui devaient se déplacer. Les transporteurs privés, pour ne pas changer, appliquent leurs propres régles et font fi des directives de la tutelle en optant pour un extra-long week-end. Il était pratiquement impossible de trouver un moyen de transport non seulement durant les deux premiers jours de l’Aïd mais même au cours des trois jours suivants. Les algérois, du moins ceux non véhiculés, étaient condamnés à rester intra-muros.
Les citoyens qui se pressaient dans les gares de Tafourah et de Carroubier étaient totalement désorientés, la majorité est restée bloquée et a dû cédé aux exigences des chauffeurs de taxi clandestins. Ces derniers exigaient pour un trajet de moins de 50 kilomètres plus de 600 DA. Même les trains ont connu des perturbations de nombreux départs vers Blida et El Affroun ont été annulés.
Ainsi privé les transporteurs ont décidé de prendre leurs aises à l’instar des autres secteurs. Pourtant les responsables de la Direction du transport de la wilaya d’Alger avaient assuré avant l’Aïd que des mesures strictes ont été prises et que le transport sera disponible. « la Société de transport urbain de la wilaya d’Alger continuera d’assurer ses services de façon ordinaire en renforçant notamment la desserte vers les cimetières et en prolongeant les horaires jusqu’à minuit », avait assuré un responsable à la direction d’exploitation au sein de la société nationale du transport. Mais la réalité a été hélas toute autre et hier encore, se déplacer représentait un véritable casse-tête pour personnes travaillant ou résidant en dehors de la capitale, puisque les bus affichaient complet des les premières heures. Même les taxis interwilayas se sont mis en congé.
Pourtant, mille deux cent (1.200) chauffeurs de taxi, relevant de l’Union nationale des chauffeurs de taxis d’Alger ont été, selon les responsables de L’UGGCA, mobilisés pour les deux jours de l’Aid.
Un contrôle plus strict s’impose en ces occasions, mais encore faut-il que les personnes chargées de gérer et suivre ces situations ne soient pas elles-même en congé. « Il ne faut pas hésiter à pénaliser les transporteurs qui devraient être de permanence les jours fériés », nous dira un citoyen, mais qui va constater ces défections en cascade, justifiées par le fait que tous tiennent à passer les fêtes en famille en faisant fi des conséquences.