Faute d’un réseau de transport urbain de qualité et surtout efficient, les Algérois sont obligés de prendre leurs voitures pour se rendre à leur travail ou pour effectuer leurs différents déplacements, ce qui participe à aggraver grandement les embouteillages.
De plus en plus graves sont les problèmes de la circulation à Alger et de ce fait constituent pour les autorités concernées un véritable casse-tête. Pour tenter d’y remédier il a été mis en place ces dernières années de nouveaux plans visant à mettre fin à ces embouteillages monstres auxquels la capitale est confrontée au quotidien, aussi bien au centre-ville qu’au niveau de sa banlieue et sa périphérie. La Direction des transports et de la circulation de la capitale a donc dans ce sens mis en place un nouveau système de régulation centralisée de sa circulation. De nouvelles infrastructures ont été donc mises en place par la réalisation de nouveau panneaux de la circulation, de nouveaux feux tricolores, attendu que les anciens ne fonctionnent que rarement, sachant aussi que la réalisation de plusieurs trémies n’a malheureusement pas résolu le problème.
Les points noirs de la circulation de plus en plus nombreux
L’un des principaux problèmes pénalisant les cinq millions de personnes qui circulent chaque jour à travers la capitale où plus de 1,5 million de véhicules rentrent et sortent, cela sans parler des transports en commun où l’anarchie régissant ce secteur n’arrange nullement les choses. Aucune localité aujourd’hui n’est épargnée par la congestion du trafic automobile. « Faute d’un réseau de transport urbain de qualité et efficient, les Algérois sont obligés de prendre leurs voitures pour se rendre au travail ou pour leurs différents déplacements, ce qui participe à faire empirer les embouteillages », nous diront des personnes interrogées sur cette situation. La centralisation de l’ensemble des administrations et des principaux hôpitaux fait que le flot des citoyens venant des quatre coins du pays pour s’y rendre est pratiquement ininterrompu.
Urgence d’un plan de circulation efficient
L’important afflux quotidien des citoyens sur Alger, nécessite une meilleure prise en charge et un plan efficace pour le stationnement des millions de voitures. Un problème qui pénalise autant le citoyen que les autorités concernées. Il faut préciser que selon une étude récente 30 à 35% des voitures qui circulent à Alger- Centre par exemple représentent les personnes à la recherche d’une place de stationnement, d’où l’utilité des parkings à étages, comme celui du 1er-Mai, celui de Tafourah ou encore celui de Sacré-Cœur. Ces parkings sont pris d’assaut par les plus chanceux pour occuper les quelques places disponibles, ces endroits affichant complets par le fait que des abonnés y garent leurs voitures à l’année, pourtant ces parkings sont censés être des parkings pour le stationnement des véhicules et non pour y faire garder les voitures à demeure. Ces parkings monopolisés font que les automobilistes qui viennent d’’autres wilayas ou mocalités ne trouvent pas de places où garer leurs véhicules et sont donc obligés de tourner en ville pour tenter de dénicher un endroit où pouvoir se garer en toute sécurité aggravant ainsi les bouchons à travers la capitale.
Des parkings sauvages monopolisant des voies carossables
Il est important de noter que même les parkings sauvages, qui poussent comme des champignons un peu partout à Alger, demeurent insuffisants, bien au contraire, ils ne font qu’empirer la situation puisque la majorités d’entre eux empiétent sur les routes, ce qui prive les automobiliste d’une ou plusieurs voies, augmentant ainsi le problème des embouteillages et les longues files d’attente tout le long des routes, notamment au centre- ville. Pour justement mettre fin à cette situation anarchique, la Direction des transports de la wilaya d’Alger a annoncé le lancement prochain des travaux pour la réalisation de sept parkings à étages longtemps attendus par les automobilistes. Ces parkings qui verront le jour dans les communes d’El Biar, Hydra, El Harrach, El Madania, Sidi M’hamed, Bir-Mourad-Raïs et Bab-Ezzouar mettrant fin au problème du manque d’aires de stationnement et aussi partiperont à faire fluidifier la circulation en mettant fin à la ronde interminables des voitures à la recherche d’une place où se garer. Il est utile de rappeler à cet effet que d’après une étude réalisée par un bureau d’études spécialisé, les besoins de la capitale en places de parking sont estimé à 50 mille. Les quelques parkings gérés par l’Établissement de gestion de la circulation et du transport urbain (EGCTU) affichent très tôtt complet pour les raisons citées plus haut. Les travaux vont donc bientôt être lancés selon le premier responsable de la Direction des transports lequel a précisé que les projets ont été attribués à des entreprises étrangères qui promettent la livraison des projets dans un délai n’excédant pas vingt mois.
Les projets de réalisation de parkings déjà attribués
La réalisation d’un parking à étages à El-Biar a été attribuée à une société turque : Aslan Yapi Ve Ticaret, pour un montant de près de 15 millions d’euros, soit environ 1,5 milliard de dinars et les travaux devraient être lancés dans les quelques jours à venir. 1,386 milliard de dinars est le coût total de la réalisation d’un parking à étages au niveau de la commune d’Hydra sur les hauteurs de la capitale . Ce nouveau projet a été attribué à l’entreprise publique Batigec promotion immobilière, a indiqué une source de la wilaya d’Alger. Quinze mois est le délai de réalisation fixé par la wilaya. Les cinq autres parkings ont été de leur côté tous attribués à des entreprises étrangères ou nationales et les travaux de réalisation vont bientôt commencé. Il faut signaler que le siège de la direction de la régulation de la circulation d’Alger occupe un... parking à étages, dévié de sa fonction première. Chose quedéplorent les propriétaires de véhicules puisque cet édifice aurait pu mettre fin à ces mille et un soucis de tous les jours pour ces milliers de voitures qui passent chaque jour par les rues d’El Biar.