L’anarchie sévit un peu partout, notamment à Boumati, où l’espace informel investi par une multitude de vendeurs à la sauvette, laisse vraiment à désirer. D’où la nécessité d’inscrire un projet de marché de proximité qui réponde aux attentes des consommateurs des riverains et des sites avoisinants.

En raison de l’exiguïté des espaces de commerce, réellement pénalisante en ce mois de surconsommation, il est question pour les services de la commune d’El-Harrach d’élaborer un plan de restructuration des marchés déjà existants. La révision du mode de gestion des structures économiques actuelles est également de mise. Ainsi pour multiplier les espaces de vente des produits de large consomation, et donner l’essor nécessaire au commerce local, notamment pour rentabiliser la gestion de ces espaces. Dans ce cadre l’assemblée populaire communale d’El-Harrach a décidé de céder la gestion de cet espace improvisé au cours de l’année 2000 à travers l’annonce d’adjudication pour cession. Les circonstances de la création de cet espace entraient dans le cadre de l’extension urbanistique de l’ancienne Maison- Carrée vers le Sud, où il y avait plusieurs entreprises économiques activant dans la zone industrielle, la croissance démographique résultant de cette intense activité ayant engendré le besoin des riverains d’un espace d’approvisionnement en produits alimentaires, d’autant plus que l’exode rural s’était alors accentuée. Il y avait à proximité de oued El-Harrach un terrain, ayant servi durant une longue période de marché de véhicules, sur lequel le choix s’est porté pour y improviser un espace de vente d’effets vestimentaires, d’aliments et de pièces détachées. Très vite cet espace a été envahi par les petits commerçants, les intermédiaires et les revendeurs à la sauvette. Cet espace n’a pas cherché très loin son appelation puisqu’il s’est approprié celle d’une clause du code des marchés, "D15". C’était également son label, qui a évolué au fil des années, pour devenir un fameux marché hebdomadaire fréquenté par les intermédiaires de fripes et de denrées recherchées par les clients.
En outre, la réception du nouveau marché situé à la rue d’Alger a suscité le mécontentement des bouchers qui mettent en cause l’inadéquation des locaux aux normes d’hygiène requises. L’ancien marché a été, dernièrement, démoli pour faire ériger à son emplacement un centre commercial dans le but essentiel de répondre aux attentes des résidants d’El-Harrach qui ont tant souffert en matière d’approvisionnement en produits alimentaires. Pis l’anarchie sévissant pas loin, à l’espace informel de Boumati, laissant à désirer, d’où la nécessité d’inscrire un projet de marché de proximité qui répondra aux attentes des consommateurs des sites avoisinants, notamment ceux de Sidi M’bareket Kourifa. Au regard de néfastes effets de la prolifération des vendeurs illicites, il est fait obligation à l’administration locale d’aménager les surfaces de vente sur le site des Trois-Caves en attendant la réalisation d’un nouveau marché de proximité. Souci constant omniprésent dans l’esprit des élus locaux afin de juguler la spéculation à travers les marchés non seulement pendant le sacré mois de Ramadhan, mais, insiste-t-on, mais pour mettre en place des aires de commerce dans le strict respect des normes exigées de propriété et de sécurité. Pour cela, les responsables de l’APC d’El-Harrach œuvrent à tirer profit des conditions financières présentement favorables, du fait qu’ils ne nient pas avoir bénéficié d’importantes rentrées d’argent de l’ancien marché D15, la société gestionnaire du marché D15 annonce avoir apporté lors de la précédente cession du marché près de 700 millions de centimes et elle propose pour l’actuelle adjudication un montant de 1,120 milliard de centimes. Mieux, le plan de développement local pour l’année 2010 accorde à l’APC d’El-Harrach les moyens susceptibles pour continuer ses louables efforts dans le sens d’améliorer le cadre de vie de ses administrés en croissance constante.