Les travailleurs résidant la banlieue algéroise : Birtouta, Saoula, Tessala El-Merdja ou encore Zéralda, éprouvent les pires peines du monde à rentrer chez eux avant le f’tour, les transporteurs ayant déserté les stations pour rentrer chez eux.
En ces premiers jours du mois de carême, une fluidité du trafic automobile est remarquée à Alger dans la journée. Beaucoup de personnes étant en congé ou n’arrivant simplement pas à s’extirper de leurs lits après des veillées jusqu’au petit matin. Mais en parallèle le nombre de bus a sensiblement baissé. Hormis les bus de l’Etusa qui assurent leur service régulièrement, le transport privé lui travaille selon son humeur et intérêts sans se soucier aucunement des usagers. Ainsi et après que plusieurs transporteurs privés aient décidé de ne pas travailler durant le Ramadhan, plusieurs lignes sont très perturbées. « Aucun horaire n’est respecté, vous pouvez ne pas trouver de bus à 17h comme à 15 h, les transporteurs décidant, en effet, dans leur grande majorité, de rentrer tôt chez eux », nous dira un transporteur abordé à la station urbaine de Tafourah. Les Algérois, notamment ceux qui habitent la banlieue algéroise : Birtouta, Saoula, Tessala El-Merdja et Zéralda, éprouvent les pires peines du monde à rentrer chez eux avant le f’tour. « Il ne faut pas espérer trouver un bus vers Birtouta ou Zéralda après 17 h et souvent même beaucoup plus tôt », nous affirment des usagers. Pourtant un appel a été lancé à quelques jours seulement du mois de Ramadhan par la Fédération nationale des transports des voyageurs et des marchandises, affiliée à l’UGCAA, à l’ensemble des opérateurs leur demandant de renforcer les dessertes et améliorer leurs prestations de service à l’intérieur du tissu urbain et suburbain. Les transporteurs ont été appelés à respecter les horaires de rotation, à savoir une heure après la rupture du jeûne pour les bus alors que pour l’inter-wilaya, ce sont les horaires habituels qui devaient être respectés avec une permanence quotidienne pour assurer des rotations après la rupture du jeûne. Ces instructions sont loin d’être respectées puisque les transporteurs continuent à n’en faire qu’à leur tête. Jusqu’ici seuls quelques transporteurs sur les lignes des villes cotières ouest de la capitale, assurent le service tard le soir. « De Bab El- Oued à Staoueli, seule l’Etusa assure les rotations jusqu’à 2 h du matin avec seulement quelques transporteurs privés », témoignent plusieurs usagers résidant à l’ouest de la capitale. Certains bus ont effectivement répondu à l’appel de leur tutelle et ont renforcé les liaisons vers le littoral pour répondre à la forte demande des familles noctambules. Il est à noter aussi que même la Société nationale du transport ferroviaire enregistre, ces jours-ci, de nombreux retards, en témoigne la situation vécue par les ciloyens du rail lors du troisième jour du Ramadhan où des retards de près de deux heures ont été enregistrés vers plusieurs destinations à l’instar de Blida et Réghaïa. Mais ce qui a augmenté l’ire et le désarroi des usagers, c’est surtout le service déplorable et l’absence de toute information. Les usagers sont restés livrés à eux-mêmes et le chef de service a même refusé d’accueillir des usagers voulant s’informer. En ce qui concerne la disponibilité des taxis après le "f’tour" la promesse du secrétaire général de la section des taxis, affiliée à l’UGCAA, n’a pas été non plus respectée. « C’est le chauffeur du taxi qui sera à la recherche du client », avait-il pourtant assuré. Les taxis assurant le transport le soir appliquent, comme convenu, le tarif B à partir de 21 h, soit 50% de plus sur le kilométrage, tel que le prévoit le règlement. Il faut rappeler aussi qu’une ligne verte a été mise à la disposition des citoyens pour signaler toute anomalie, à l’exemple du manque d’hygiène ou autre perturbation de tout service public, une ligne verte qui ne répond d’ailleurs pas.