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Vacances scolaires et manque d’infrastructures
Les enfants s’approprient la rue pour terrain de jeu
3 Juillet 2010

Les enfants, sitôt le dernier cours donné et après un au revoir hatif à leurs petits camarades et profs, ont vite fait d’investir le moindre espace public des cités populeuses. Foin des dangers et de la canicule : l’heure est venue de courir et jouer jusqu’à épuisement en remplissant les mornes murs de leurs cris joyeux et insousciants.

Depuis le début des vacances scolaires les petits Algérois égaient de leurs cris joyeux et jeux, ces jours-ci, les rues de la capitale. Ce qu’il faut souligner, c’est que ce n’est nullement un choix, mais en l’absence d’aires de jeu et ne pouvant condamner leurs enfants à rester enfermés dans des appartements trop exigus, les parents n’ont d’autre choix que de laisser leurs bambins s’ébattre en toute liberté dans les rues. La majorité des quartiers à travers la capitale souffrent du manque d’aires de jeux et d’espaces de détente pour les enfant. Même si des jardins publics existent dans de nombreuses communes, ceux-ci manquent d’aménagement et d’infrastructures pour enfants. «nos enfants ont besoin notamment en cette période d’été qui coïncident avec les vacances scolaires, de s’amuser et d’extérioriser leur énergie débordante, de jouer et simplement d’être heureux mais en l’absence d’aires de jeux dans nos quartiers, nos petits ne font que traîner dans les rues, jouer au foot dans la rue en exposant leur vie à un danger certain», nous dira une maman abordée à Alger-Centre. Il faut dire qu’à part les week-ends, où les parents des plus chanceux sont libres pour amener leurs enfants à la plage, en promenade ou aux parcs d’attraction, les autres jours de la semaine sont pour la plupart des petits Algérois placés sous le signe de l’ennui. «mes gosses commencent déjà à se plaindre d’ennui et de la routine qui s’installe. Ils ne cessent de réclamer des sorties et des promenades, chose qui n’est pas du tout évidente, d’autant que cet été coïncide avec le mois de ramadan où les frais augmentent et donc les familles n’ont vraiment pas de budjet à consacrer aux sorties», nous affirme un père de famille abordé à El-Biar. il faut bien dire que très nombreux sont les petits Algérois dont les parents ne peuvent même pas leur offrir une sortie au parc ou sur les plages par manque de ressources financières. «Nous habitons dans un bidonville Vous pouvez aisément comprendre que notre situation ne prête pas à envisager des sorties-plage ou autres parcs, par rapport à nos revenus, c’est un luxe que nous ne pouvons nous permettre», nous diront des parents habitant dans le bidonville dit "La Caserne" dans la commune d’El-Biar. Que dire donc des enfants qui résident au sein des communes "dites pauvres" et qui n’arrivent pas à assurer les infrastructures de base à leurs habitants, à l’instar de Souidania ou encore les hauteurs de Chéraga, El-Hamammat, Rouiba, Bourouba, Réghaia... et bien d’autres encores. Il faut dire que même si certaines infrastructures sportives existent au profit des enfants, la plupart ferment leurs portes pendant la saison estivale. quant aux espaces privés, à l’instar des salles de jeu, ils demeurent assez dangereux pour les enfants en l’absence de tout contrôle parental. D’autre part, nombreux sont les enfants qui ont été privés cette année de colonie de vacances puisque à partir de cet été les camps ne seront plus accessibles aux société, de ce fait les enfants sont privés de ce qui avant faisait autant le bonheur des enfants que de leurs enfants.

Les Scouts musulmans pour alternative
Heureux et épanouis sont les enfants adhérant au sein de sections scouts. En fait c’est bien la seule structure qui encadre les enfants tout le long de l’année. Les petits Algérois se hâtent donce de s’inscrire dans les dizaines de groupes de Scouts musulmans algériens existant au niveau de la capitale. Ces petits louveteaux ont la chance de bénéficier, tout au long de l’année , d’activités éducatives, particulièrement durant les vacances scolaires où les chefs de groupe tiennent à varier les programmes en assurant des activités d’attraction et des campings d’été pour élargir les horizons des enfants et aussi en introduisant la culture d’organisation et de responsabilité, nous dira un éducateur au sein d’un groupe de Scouts musulmans à Alger.

Les 1.300-Logts, une cité modèle
Il faut bien noter toutefois qu’il existe dans cette même capitale, souffrant de ce manque d’infrastructures ludiques et culturelles, des cités qui accortent toute l’importance voulue à leurs bambins.On peut citer dans ce cadre la cité Saïd-Hamdine dans la commune de Bir-Mourad-Rais ou encore la cité des 1.300 logements, appelée par ses résidants, "Cité blanche". Cette cité, située à une centaine de mètres du siège de l’APC, est très bien aménagée et abrite des aires de jeu pour enfants, mais aussi des espaces verts et de sport pour les jeunes du quartier et des quartiers limitrophes aussi. L’ambiance y est chaque jour sous le signe des les rires et la joie des enfants qui saute d’un jeu à l’autre : de la balançoire au toboggan et autres ; «Nos enfants ne s’ennuient jamais dans notre quartier et nous en tant que parents nous sommes tranquilles de savoir que nos enfants jouent juste à proximité de leurs domiciles en toute sécurité», nous diront plusieurs habitants. Il est à noter que ces derniers, conscients de l’importance de ce genre d’espace dans leur quartier, n’épargnent aucun effort pour les protéger et les entretenir en organisant des campagnes de nettoyage et d’aménagement pour la réparation des équipements en place.

Par : Chafika Kahlal

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