La vigilance est plus que jamais de mise en cette période estivale particulièrement propice à la multiplication des espaces commerciaux informels où tout se vend et s’achète. Une recrudescence de ce phénomène est d’ailleurs signalée depuis l’avènement de l’été.
La Direction du commerce de la wilaya d’Alger, a fait dernièrement, selon M. Bahloul responsable au sein de cette structure du plan d’éradication des marchés informels dans la capitale, le bilan faisant état de 1.800 nouveaux marchands informels à travers la capitale. Ces nouveaux marchés ont vu le jour, explique-t-il, en l’espace d’un seul moist, à savoir de la période allant de mi-mai à la mi-juin. «Le nombre des marchands informels est passé de 4.051 à 5.869 marchands après le lancement de la saison estivale, une saison particulièrement propice aux commerces informels et aux marchés parallèles, vu l’important afflux des visiteurs vers la capitale en cette période», nous apprend M. Bahloul. Ainsi en dépit des efforts consentis par les services concernés pour l’éradication des marchés informels, ces derniers reviennent toujours et encore plus nombreux. Dix-huit marchés informels ont été fermés définitivement à travers la capitale au cours de la période allant du 25 mai dernier au 20 juin courant, portant ainsi le nombre global des marchés parallèles éradiqués à cinquante-sept (57) depuis le lancement de cette opération lancée en mars dernier. il faut signaler que les marchands "informels" ont, dans leur grande majorité, rejoint des marchés couverts et organisés conçus pour les accueillir. On avance, dans ce contexte, le chiffre de neuf cent cinquante (950) jeunes ayant bénéficié d’étals au sein de ces nouveaux marchés. Ces marchands, signale-t-on, activaient pour la plupart dans les marchés informels de Oued Ouchaieh, Chéraga, Hussein Dey, Kouba et El Madania. Il est à noter que, selon la même source, certains grands marchés informels, à l’instar de ceux de Boumâati, les Trois- Horloges, Réghaia et Bachdjarrah, ont connu, en l’espace d’un mois, une augmentation alarmante du nombre de ces commerçants exerçant dans l’illégalité la plus totale. Le marché "Sinistar" dans la commune de Réghaïa, pour exemple, a vu le nombre de ces occupants passer du simple au triple en atteigant trois cents (300) marchands, cela selon le dernier rapport rendu par les contrôleurs ces derniers jours. Le marché de Boumâati abrite, quant à lui, plus de deux mille marchands informels alors qu’ils étaient bien moins nombreux au cours du mois de Mai, toujours selon le rapport de la Direction du commerce de la wilaya d’Alger. Les responsables de cette même direction justifient cette augmentation inquiétante, par l’avènement de l’été, saison où les revendeurs n’ont besoin ni de toits, ni de baraques, ni même d’étals, mais également attendu l’augmentation notable des clients attirés par les prix plus qu’attractifs proposés par ces marchands, qui soit dit en passant n’ont aucune charge à payer. La saison estivale est également l’opportunité pour l’apparition des vendeurs ambulants sur et à proximité des plages proposant boissons diverses, sandwiches et autres friandises sur lesquelles la demande augmente en cette saison propice à tous les dépassements. Les responsables de la direction du commerce de la wilaya d’Alger ont, à cette occasion, appelé tous les services concernés de même que la sûreté urbaine de la wilaya à renforcer les contrôles et inspections régulières et inopinées afin de contrer la propagation du commerce informel et éviter que les lieux vidés de leurs occupants ne soient réinvestis par d’autres "commerçants".