Difficile de décrire au mieux le merveilleux ex-palais consulaire durement touché par le seisme de 2003 qui n’a fait d’ailleurs qu’accentuer la dégradation de cette bâtisse située au cœur de la capitale, c’est pourquoi nous avons préféré céder la porole à ceux qui en parlent le mieux.

Notre déplacement à la Chambre algérienne de Commerce et d’Industrie (CACI), située à la place des Martyrs, avait pour but de recueillir des informations sur les différentes activités de cet organisme. Mais nous avons très vite oublié motre mission devant le ravissement éprouvé face à cette bâtisse datant de la période coloniale. Notre émerveillement ira en grandissant, sitôt le seuil franchi. C’est en effet l’un des plus beaux édifices qu’il nous a été donné de voir jusque là. Le grand hall d’entrée présente en guise de sol une admirable mosaïque constituant un tableau ravissant aux couleurs quoique passées encore remarquables. D’élégants piliers blancs d’une finesse incroyable s’élancent jusqu’au plafond lui-même une merveille artistique. Ce dernier comporte d’immences verrières permettant de laisser passer la lumière du jour. Il est notamment décoré de très beaux éléments en relief témoignant de l’art français. L’édifice comporte, outre le le rez-de-chaussée, deux autres étages. Le concepteur a opté pour du fer forgé noir faisant la spécificité de ce style architectural unique. Les escaliers en marbre menant aux étages sont longés d’une gracieuse rampe finement travaillée. Le bâtiment a vu sur les quatre points cardinaux. L’une de ses façades donne sur la la place des Martyrs une autre ouvre sur la Grande Bleue. Nous quitterons ce bâtiment le souffle coupé devant tant de beauté et surtout avec le sentiment que nous continuons à ignorer beaucoup de ces trésors dont regorge la capitale et qui retrace sa riche et mouvementée histoire.